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La qualité des coquilles.

Par Selectionsavicoles

 

Poule Braekel

LA QUALITE DES COQUILLES

La coquille de l'oeuf est l'enveloppe que fournit la nature à une denrée très périssa­ble. Il s'ensuit que, meilleure est la coquille et plus il y a de chances pour que l'oeuf arrive au consommateur dans un état parfait et comestible. Une qualité médiocre de la coquille est la cause indirecte de beaucoup de casse et de fêlure. Comme cela se pro­duit au jour le jour, la perte qui en résulte n'apparaît pas toujours immédiatement.

Quelques fêlures sont inévitables, mais quand on trouve sur un grand nombre d'oeufs une co­quille très fine et que le pourcentage des oeufs fêlés est élevé, il est temps de s'in­quiéter de la situation et d'essayer d'y porter remède.

A peu près un mois avant qu'une poulette ne vienne à pondre, elle commence à em­magasiner les matériaux qu'exige la produc­tion des oeufs. Pendant cette période préli­minaire à la ponte, le calcium provenant du grit de coquille d’huîtres s'amasse sous forme de dépôt sur les os du squelette. La quantité de calcium ainsi déposée est très minime et n'est suffisante que pour fournir du carbonate de chaux pour les coquilles d'une demi‑douzaine d'oeufs. Il est bien évi­dent qu'une bonne pondeuse produisant, di­sons 200 oeufs par an voire plus, dépendra entière­ment d'autres sources extérieures pour la fourniture continue de calcium dont elle a besoin. Il n'est peut‑être pas suffisant d'offrir du grit aux poules en tout temps. Il peut ne pas leur plaire et elles n'en absorberont pas aussi abondamment qu'il serait nécessaire pour produire des coquilles de bonne quali­té. Dans ce cas il faut ajouter dans la pâtée ou dans l'eau de boisson un supplément de calcium sous forme facilement assimilable.

Mais le calcium ne peut être absorbé par l'intestin qu'en présence de vitamine D3. Cette vitamine est fournie naturellement par le soleil et peut être donnée au troupeau sous forme d'hydrosol polyvitaminé. Les rayons ultraviolets du soleil agissent sur cer­taines substances grasses de la peau des volailles pour produire la vitamine D. Ainsi les oiseaux jouissant d'un parquet extérieur, reçoivent du soleil, et d'une manière natu­relle, ce qui leur est nécessaire. Les scienti­fiques sont toutefois convaincus que ce n'est pas toujours là un moyen satisfaisant de se procurer cette vitamine aussi nécessaire. Les temps humides confinent les volailles à l'in­térieur et loin des rayons ultraviolets si béné­fiques. Par les temps chauds, les volailles se tiennent à l'ombre.

En conséquence, un supplément de vita­mine D3 est un auxiliaire très précieux pour assurer aux coquilles une bonne qualité moyenne pendant toute l'année. Pour des volailles confinées dans leur poulailler de ponte, l'usage des suppléments à la vita­mine D3 est absolument indispensable.

Bien peu, parmi les gens qui dirigent des élevages avicoles se contentent de faire con­fiance au petit rayon de lumière solaire qui entre le matin dans le poulailler de ponte pour produire des oeufs à coquille solide.

Un élément minéral dont la présence est nécessaire en très petite quantité est le man­ganèse. De toutes les graines: maïs, blé, sor­gho, avoine, pour n'en citer que quelques ­unes, c'est le maïs qui, de beaucoup, a la plus faible teneur en manganèse. Toutes les aliments pour la croissance et la ponte, con­tiennent au moins 50 %. de farine de maïs et parfois davantage. On ajoute à ces aliments du sulfate de manganèse. Le son et la re­coupe sont des sources naturelles très ri­ches en manganèse, il arrive parfois que l'on en trouve dans la nourriture, mais en quantités limitées.

La qualité de la coquille est liée aussi à l'age des oiseaux et aux conditions climati­ques. Il peut se passer deux mois à partir du moment où une poulette a commencé à pondre, avant que l'on obtienne un oeuf d'une bonne taille dont la qualité de la coquille soient convenable. Ceci est dû au fait qu'avec une certaine ten­dance à produire des lignées à maturité pré­coce, leur activité ovarienne est parfois en avance sur le développement des glandes qui permettent laproduction des éléments nécessaires à la fabrication de la coquille. Il est très commun de voir de jeunes poulettes pondre un ou deux oeufs à coquille mince, bien que l'on ne puisse incri­miner la qualité de la nourriture. Il n'y a pas lieu de s’alarmer.

Par ailleurs, la ponte soudaine d'un grand nombre d'oeufs à coquilles molles, quand les oiseaux sont en pleine production, peut être tout autre chose qui peut avoir sa cause dans une insuffisance en calcium ou en vitamine D3 ; l'éventualité d'une maladie est aussi à prendre en compte.

Les conditions climatiques affectent rapi­dement la qualité de la coquille. Pendant les premières vagues de chaleur, la qualité de la coquille diminue rapidement. Mais dès que les volailles se sont habituées aux temps plus chauds, la qualité des coquilles s'améliore. On n'a pas encore expliqué d'une manière satisfaisante pourquoi la qualité de la coquille baisse temporairement puis revient à la nor­male. Une diminution de la consommation de nourriture due à une chaleur excessive est cependant souvent mise en cause car la consommation de calcium se trouve alors restreinte à une époque de l'année où les pondeuses fournissent des oeufs de bonne taille nécessitant davantage de calcium pour constituer des coquilles solides.

Coq Appenzeller


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