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Le Monde de Narnia : L’Odyssée du Passeur d’aurore

Publié le 14 décembre 2010 par Flow

Le Monde de Narnia : L’Odyssée du Passeur d’aurore.

(réalisé par Michael Apted)

Narnia(r)desque.

 

 

Je me suis retrouvé par erreur, lunettes 3D sur le museau, dans une salle de cinéma qui diffusait cet immonde objet nommé Narnia troisième du nom. Je dis par erreur, c'est plutôt par dépit... Alors certes, vous pourrez me reprocher d'être rentré avec des aprioris et vous auriez certainement raison. Mais pourtant cette bouse est au delà de toutes idées préconçues.

 

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Il y a des films qui ne méritent même pas que l'on s'intéresse à eux. Ce troisième opus de la célèbre saga pour enfants en fait partie. Pourtant, je vais m'abaisser à le faire car les parents qui voudraient y amener leur progéniture doivent être avertis.

Les deux opus précédents ne brillaient pas par leur originalité mais il soufflait sur eux un (certain) souffle épique. L'épisode numéro 1 était paresseux mais savait titiller l'imagination des plus jeunes (quatre enfants ballottés d'un endroit à l'autre s'échappaient du quotidien en s'imaginant un monde merveilleux peuplé de créatures magiques). Le second se voulait plus mature et encore plus épique en se rapprochant du Seigneur des anneaux. Vint alors ce troisième épisode (en vérité cinquième tome de la saga littéraire de C.S Lewis). Entre-temps, Disney, déçut par les résultats en demi-teinte du deuxième opus ont vendu le bébé à la Fox. Pour le pire. On suit les péripéties mollassonnes de personnages sans envergure (les deux héros) ou juste horripilant (le cousin). Sorte de remake raté de l'Odyssée d'Homère ou de l'inutile Pirates des Caraïbes, ce film, censé être une épopée pour les plus jeunes, offre en guise de péripéties un enchevêtrement de situations sans rythme, sans envergure et sans humour. Le souffle épique, lui, a posé ses RTT... Du coup, l'ennui, bien décider à occuper la place vacante se fait omniprésent. Pire, toute tentative de créer une menace ou un suspense est annihilée par l'absence d'ennemi. En effet, les enjeux ne seront jamais identifiés. On sait juste que le Mal à l'état pur (une fumée verte, oui-oui) tente les protagonistes. On se demande déjà ce que ce message à forte dose de prosélytisme religieux vient foutre là mais la question ne se pose même plus lorsque Aslan (le lion géant) avoue être Dieu, le Dieu unique des humains... Et lorsque la gamine lui demande comment le trouver, il lui répond qu'il est partout, il suffit de croire et d'observer. Alors certes, l'auteur était bigot mais retrouver un tel message de nos jours dans un tel film est juste affligeant.

 

Au final, alors que l'on s'ennuie ferme en se demandant à quoi servent ces foutues lunettes 3D, on se dit qu'un film ayant pour sujet le pouvoir de l'imagination et qui n'en distille aucune, c'est vraiment de la merde. James M Barrie doit se retourner dans sa tombe.

 

 

 

Note:

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