Il y a, au départ, une histoire vraie, qui s’est déroulée en 1910 à Constantinople. En 1910, c’est-à-dire il y a tout juste 100 ans. En 1910, c’est-à-dire juste avant la guerre qu’on appelle Première Guerre Mondiale, ce qui ne signifie pas que c’est la première guerre de l’humanité, mais la première mondiale, quelque chose comme le début de la mondialisation.
30000 chiens ont été chassés, capturés dans la ville, et exilés, isolés, dans une île. « Ile » est un mot de la même origine étymologique que « isolé ». Cette traque, cette mise à l’écart, n’ont pas eu pour conséquence une meilleure vie pour les hommes mais a condamné pour toujours les chiens. Ce n’est pas un fait divers, on peut y voir les prémisses des exclusions, des rafles, des ghettos, des camps de concentration, des génocides, autant de moyens utilisés par certains pouvoirs prétextant régler certains problèmes de vie commune.
Ce court-métrage primé à Cannes est aussi un remarquable travail de réalisation : un film de peintures (Thomas Azuelos) animées qui donnent une force particulière au récit sans parole.
Des diffusions sont prévues à Marseille et à Paris les jours prochains ; pour en savoir plus, cliquez sur l'affiche.
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