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Une mort certaine (Dead in the family), Charlaine Harris

Par Wellreadkid

Dead-in-the-family--Charlaine-Harris.jpg Il se passe de drôles de choses dans la Louisiane de Charlaine Harris. L'on y rencontre une serveuse télépathe, qui sort avec un vampire, travaille pour un métamorphe et avait pour colocataire une sorcière. Et oui, bienvenue à Bon Temps.

L'on avait quitté Sookie, notre blonde télépathe, meurtrie après la guerre des "fées". La voilà qui réapprend à vivre tout doucement, avec son vampire de petit ami. Oui, car Sookie est désormais pleinement en couple avec Eric. Mais évidemment, cette tranquillité illusoire ne peut pas durer. Quand le "père" d'Eric réapparaît, accompagné d'Alexei Romanov, Sookie sait que les ennuis ne sauraient tarder.

Il n'y a pas à dire, l'on est déçu. Est-ce la niaiserie de Sookie, l'intrigue désordonnée, le ramollissement d'Eric? Je ne saurais dire ce qui dérange le plus.

L'on avait connu en Sookie un personnage sympathique, vaillant, débrouillard. Elle s'est transformée au fil des livres en une cruche lubrique. J'ai manqué hurler d'exaspération quand le fameux calendrier "un jour, un nouveau mot" a refait son apparition. Sookie a la manie très agaçant ede clamer que, bien qu'elle n'ait pas fait d'études, elle est intelligente, ce dont on finit par douter. Sérieusement, elle dit des choses comme "Hi-de-do" ou "okey-dokey", on dirait Ned Flanders. Elle a l'esprit obscurci par le désir pour Eric et semble perpétuellement en chaleur. Je me rappelle d'une fois où un personnage, j'ai oublié lequel, avait commenté en montrant Sookie "not a maiden, for sure" (pas une vierge, c'est clair). Sookie, en effet, de la petite vierge romantique du début, a sacrément évolué. Pas forcément en bien. On dirait une heroïne de X, qui s'éclate au pieu avec un vampire super bien monté...Bonjour la caricature.

Passons donc à l'intrigue. Désordonnée, hachée, bâclée. Certains personnages arrivent comme des cheveux sur la soupe : on a l'impression que l'auteur les fait apparaître pour satisfaire certains fans, et non pour servir l'histoire. Ainsi, Alcide réapparaît sur le devant de la scène, de façon assez inutile. De même, le créateur d'Eric apparaît. Il est romain, soit. On dirait une mauvaise caricature du personnage de Marius, chez Anne Rice, flanqué d'Alexei Romanov (l'idée était bonne, certes), qui ressemble étrangement à Armand. Ils sont jeunes, russes, fous. What else?

Quant à Eric...Rendez-nous notre Eric méchant, impitoyable, inaccessible, vicieux ! Dans ce tome-ci, Eric est gentil, romantique, adorable. Ennuyeux, et terne, donc. Tout ce qui fait son charme a disparu. Mince alors, il ne se passe rien. Bill est au second plan, si ce n'est au troisième, Sam fait sa vie, Alcide ne sert plus à rien. Où sont les dilemmes amoureux de Sookie, qui donnaient encore un peu de piment à la suite?

Je suis déçue, donc. Cette lecture m'a agacée. Elle ne devient que vaguement intéressante qu'à la fin, et encore, tout se précipite, c'est confus, trop simple. ça ne vole pas haut, en somme.


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