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Quand ça chire…

Publié le 16 décembre 2010 par Epicure

Soyons clairs en partant : c’est l’amoureux du Festival d’été de Québec qui s’apprête à écrire et non l’amoureux de la fille qui travaille au Festival d’été de Québec. On se comprend bien, mmh?

Vraiment, après avoir lu la une du Soleil et l’article de Valérie Lesage ce matin j’hésitais entre les larmes, le fou rire ou le poing dans le mur. J’ai alors agi en bon Québécois : j’ai choisi le plein milieu. Je me suis dit que je n’allais pas m’indigner en ce merveilleux mercredi slocheux de décembre. J’ai enfourché mes pantalons beige (de circonstance, n’est-ce pas?) et suis parti travailler.

Mais je n’ai pas arrêté d’y repenser pendant une bonne partie de la journée. J’ai surtout repensé à Valérie Lesage en particulier, qui a publié depuis cet été des billets de blogue et des articles sur la faible présence francophone au FEQ. Sa question est légitime mais le manque de perspective et de gros bon sens dont elle fait preuve, jumelés à un acharnement qui frise l’obsession, la font tranquillement passer pour une fru qui essaie encore de retirer la gomme que le FEQ lui a tiré dans les cheveux dans la cour de récré il y a 25 ans.

Elle l’a échappé complètement la semaine dernière en donnant le porte-voix à Nicolas Lemieux, gérant de Marjo, qui s’indigne qu’on refuse les Plaines à sa protégée. Non mais soyons sérieux. Comment une artiste qui a à peine fait la salle Albert-Rousseau à Québec avec un show de duos peut-elle prétendre remplir un espace de 80 000 personnes? Je n’ai rien contre Marjo; on parle de pur GBS ici. Mais Valérie Lesage a choisi d’en faire une nouvelle et même de renchérir sur les propos loufoques de M. Lemieux.

Ce matin, Mme Lesage rapportait aussi les propos du gérant de Marie-Chantal Toupin qui, semble-t-il, n’a jamais eu de retour d’appel de la part des gens du FEQ. Valérie, tant qu’à y être, appelle donc le gérant du p’tit Jérémie. Il devrait bien avoir une anecdote croustillante à te raconter sur les crottés du FEQ, non?

Autres sorties remarquées :

  • Luc Plamondon, qui n’habite plus le Québec en permanence depuis longtemps, qui exige rien de moins que la démission de la directrice de la programmation du FEQ. C’était tellement gros qu’on se serait cru en pleine comédie musicale.
  • Nathalie Petrowski, complètement déconnectée de la réalité hors-montréalaise, qui s’acharne sur la supposée mission francophone du FEQ. Et ton Festival de jazz, Nat, et ton Coachella, c’est un terrain de jeux pour artistes francophones?
  • Claude Larivée, président de la très crédible (sic) ADISQ, qui affirme qu’il y a un équilibre à rétablir au FEQ. J’sais pas vous, mais moi, quand l’ADISQ parle…

D’un autre côté…

À 180 degrés de là, t’as l’EXCELLENT Sylvain Bouchard du FM93 qui, pour réagir de façon intelligente et posée aux critiques contre le Festival, démarre un groupe Facebook afin d’inciter les gens à ne pas acheter de disques québécois à Noël. En moins d’une journée, près de 1400 fesseboukeux ont joint le groupe.

Misère… non mais tant qu’à chirer, autant chirer dans toutes les directions!

J’espère simplement que les gens du FEQ resteront de glace au milieu de ce tourbillon d’insanités. Quant à Valérie Lesage, j’aimerais simplement lui dire que c’est cool de parler aux artistes, aux gérants, aux influenceurs et aux organisations, mais il lui manque l’avis d’un groupe que l’on pourrait qualifier d’important… non, TRÈS important… non, CRUCIAL dans l’analyse de cette controverse.

Le public.


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