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Sound Of Noise

Par Mg

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On l’avait raté à Cannes… On l’avait raté à plusieurs reprises, mais nous y étions hier soir, à l’avant première parisienne de Sound Of Noise (à l’invitation de touscoprod – on dit merci!). Et une soirée forte en émotion, pour ce film franco-suédois, projet fou de « film policier musical », comédie en marge des productions ordinaires, love story à deux temps pour une course sonore intriguante.

Où l’on suit un policier, issu d’une grande famille de la musique classique, mais allergique à tous intruments ou notes, remontant la piste d’un groupe terroriste un peu étrange… Puisqu’il s’agit de terroristes musicaux, envahissant des endroits stratégiques pour jouer leur musique en utilisant ce qui leur tombe sous la main. Rapidement, Amadeus (le policier, ça ne s’invente pas) se fait déborder par l’énergie des six musiciens anarchistes, et lorsqu’il se rend compte que le bruit des objets utilisés a disparu, il tente d’entrer en contact avec eux. Sound Of Noise, fruit de l’imagination d’un duo d’auteurs-réalisateurs, ne s’encombre pas d’une grande histoire, et file au plus efficace : six musiciens d’un côté, quatre policiers de l’autre, la famille d’Amadeus au milieu, comme témoin d’un conflit auditif. Surfant sans trop s’y apesantir sur la pollution sonore (et musicale) de notre société, on nous présente des rebelles d’une nouvelle catégorie, venant vous jouer la musique du quotidien, utilisant toute percussion à portée de main (agrafeuse, bouteille de gaz, pelleteuse…) pour réveiller les consciences.

Joyeusement délirant, Sound Of Noise nous livre son plan en 4 étapes dès le départ, après une introduction qui présente fidèlement la thématique du film : sur fond de musique très rythmée, on découvre un camion filant à toute allure… avec le musicien jouant à l’arrière! Une manière d’inclure, pour une fois, ceux qu’on ne voit jamais à l’image. Évidemment le travail sur le son et le mix du film est assez saisissant, mélangeant les idées du film, et les sons du quotidien (revoir la séquence d’ouverture), jusqu’aux vraies musiques du film sur les séquences à émotion. Ironique dans le fond, le film ne se prend pas une seconde au sérieux, préférant raconter une jolie histoire, un conte contemporain sur la rencontre entre un policier désirant le silence et une musicienne novatrice (faisant partie du groupe de terroristes), au sein d’un conflit qui confronterait musique classique et moderne.

Comme c’est bien fait, on a même droit à une happy end légèrement sarcastique, qui n’empêcherait pas d’ouvrir un second volet à ces idées folles venues de Suède. Difficile en tout cas de retrouver la réalité, et le son de la ville, en sortie de séance. Et on en vient à noter le bruit environnant, comme faisant partie intégrante d’un gigantesque concert dont nous serions les spectateurs depuis trop d’années, sans chef d’orchestre cette fois…


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