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De la feerie et du merveilleux

Publié le 17 décembre 2010 par Venetiamicio
DE LA FEERIE ET DU MERVEILLEUX ©Catherine douinDE LA FEERIE ET DU MERVEILLEUX©Catherine douin
DE LA FEERIE ET DU MERVEILLEUX©Catherine douin
S'il y a un lieu qui, au monde, a conservé cet état des origines, c'est bien Venise. Nulle part qu'ici, l'on n'éprouve cette étrange sensation des débuts, cette idée fuyante et présente à la fois que Torcello est encore au début du monde, que les terres lagunaires, sitôt dépassée la ville, reviennent au commencement, cette impression d'aube, cette turbulence marécageuse, cette platitude de l'eau qui ne frémit qu'aux remuements des embarcations, mais qui retrouve sa paix inaugurale dans les passes d'eau et les estuaires toujours remodelés par les marées. Cette vérité native, on la retrouve toujours dans la ville elle-même, dans cette sorte d'innoncence enfantine qui la caractérise, cette manière qu'elle a de danser, de se dandiner, de se caler entre les ponts et les quais. Proust savait mieux que personne que Venise est le lieu de l'enfance retrouvée, et c'est peut-être là la fascination qu'elle exerce sur ceux qui la visitent. L'enfance se loge dans cet amoncellement de maisons et de palais, d'églises et de campaniles, donnant l'impression que tout va s'écrouler, mais l'enchantement est millénaire, et rien ne pourra, malgré les lamentations régulières sur l'écroulement de la ville, faire s'effondrer ses pilotis...Alain Vircondelet, Venise ou l'innocence retrouvée, la naïveté originelle de Venise.


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