Chaque année sortent des centaines et des centaines de disques différents, dont on a le temps d'écouter qu'une partie. Beaucoup nous laissent indifférent, certains nous étonnent et quelques uns nous accrochent, pour quelques jours, de longs mois, voire plusieurs années. Voici donc le classement des 50 albums qui m'ont accompagné tout 2010. Les places : 30-26.
KidB
26 - Flying Lotus :
Cosmogramma
Attention à ne pas se vriller quelques neurones. Avec son nouvel album Cosmogramma, Flying Lotus propose un patchwork de sons, de textures et de rythmes au sein de compositions électroniques aussi courtes que démesurées. Un bouillon de vie comme peu sont sortis cette année autour d'un univers touffu, sombre et urbain. Presque une galaxie à lui tout seul. Immense.
27 - The Drums :
The Drums
Le plus conservateur des groupes pop de l'année, mais pas le moins brillant. The Drums s'est fixé un drôle de programme : composer un disque où les chansons se ressembleraient toutes, faites avec les mêmes instruments, dans les mêmes tons, mais au final quand même différentes. Un art de la contrainte payant à écouter "Let's Go Surfing", "Best Friend" ou "Forever and amen". Une pop faussement joyeuse et vraiment adolescente. Ca mérite bien quelques roulements de tambours.
28 - Booba :
Lunatic
Le roi de la punchline frappe encore et ses coups sont affûtés. Booba pousse très loin sur Lunatic ses étranges collages aussi bien d'images que de sons piochant dans diverses langues et références culturelles d'aujourd'hui. Les thématiques tournent parfois un peu en rond mais peignent le portrait d'un personnage plus complexe que le cliché gangsta auquel il est souvent réduit. Les prods, elles, virent très électroniques pour un résultat glaçant.
29 - Zola Jesus :
Stridulum II
Noir, c'est noir, mais que d'espoirs. La pochette de l'album de Zola Jesus donne le ton, on n'est pas là pour rigoler. Sa pop de chambre faite de quelques percussions et notes de synthés minimalistes laisse toute la place aux envolées de sa voix pour porter avec gravité l'absence, la folie, la nuit. Puis peu à peu, au milieu de toute cette noirceur, d'improbables lueurs de beauté emportent le morceau. Un talent très singulier.
30 - Caribou :
Swim
Si l'on devait ne choisir qu'un seul mot pour décrire Swim de Caribou, ce serait sans doute : catchy. Le Canadien donne des atours sacrément accrocheurs à ses compositions électro-pop qui cherchent moins à nous remuer les pieds qu'à se loger pour de très longues heures dans nos têtes. Elles se permettant pourtant d'étranges chemins de traverse, amenant ça et là des cordes, des ponts plus inattendus. Une belle inventivité.