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Polémique entre Papa Wemba et le ministre des Finances

Publié le 19 décembre 2010 par Africahit
Papa Wemba a commis un crime pour avoir cité le nom du ministre des Finances Matata Ponyo dans la chanson « Philosophie y a la vie » de l’album Notre père ; pour cela tous les cocotiers sont secoués dans tous les sens pour amener ce chanteur avéré à retirer « ce précieux nom ».L’affaire fait grand bruit. Mais de la manière la plus basse possible.
Depuis que l’artiste musicien Shungu Wembadio alias Papa Wemba a daigné citer le nom de M. Matata Ponyo dans la chanson « Philosophie ya la vie » de l’album Notre Père, le ciel n’arrête plus de lui tomber sur la tête. C’est un crime majesté pour celui qui, depuis qu’il est devenu ministre des Finances dans le gouvernement d’Adolphe Muzito. Tous les cocotiers sont secoués dans tous les sens pour amener Papa Wemba à retirer ce précieux nom de sa chanson.
La polémique nourrit beaucoup de gens. D’abord ceux qui estiment qu’ils sont tellement hauts qu’on ne peut aucunement les tirer vers le bas. Qu’on se rappelle l’interdiction la plus officielle du ministre de la Communication et des Médias dans ce sens il y a quelques mois. Comme si les chrétiens, en chantant Jésus, le rendent par conséquent vulgaires. Nous avons déjà entendu un musicien français chanter le président Sarkozy. En mal, La plainte n’est pas encore arrivée sur la table du procureur. Il y a ensuite les mal habitués qui croient que c’est forcément pour des raisons mercantilistes auxquelles les astreignent les amateurs de « phénomène Mabanga », on doit s’interdire donc de louer les mérites de ceux qui le méritent.
Papa Wemba a peut-être commis la maladresse -encore c’en n’en est pas une pour quelques esprits pensants- de n’avoir pas préalablement sollicité l’aval du ministre. Cela est-il suffisant pour justifier toute la hargne versée sur cet artiste aux dimensions internationales ? Non. Papa Wemba mérite mieux parce qu’il n’est pas n’importe quel artiste. Il a sur le plan international, une notoriété que beaucoup de puritains n’ont pas. Et quand il l’a acquise, nombre d’entre nous étaient encore à l’école, sans présager de ce que nous deviendrions demain. Combien sont-ils ces ministres, députés, sénateurs, hommes d’affaires, journalistes dont les noms figurent dans le dictionnaire Larousse à côte de celui de Papa Wemba ? Il mérite quand même un peu de respect. Serait-ce même en sa simple nature d’homme.
Une invitation, un entretien, même par personne interposée, si la dignité ministérielle empêche de s’afficher avec un musicien, auraient suffit pour corriger « la faute » et dissiper le malentendu. Feu le ministre André Phi­lippe Futa l’avait fait en son temps quand une compatriote a chanté son nom. Il n’avait pas sollicité les services du muezzin pour cela. Papa Wemba mérite mieux. Il mérite la reconnaissance de la nation et nous savons tous pourquoi. Quand il s’époumonait à défendre la moribonde République démocratique du Congo et à hisser haut et partout son drapeau, nous n’étions pas là avec notre chicotte pour lui dicter la ligne de conduite. C’est ici que se serait amplement justifié l’adage selon lequel les linges sales se lavent en famille

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