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Le marché de Noël

Publié le 21 décembre 2010 par Chroneric

Il parait que les marchés de Noël qui fleurissent un peu partout en France sont en perte de vitesse. Les ventes sont en baisse et certains exposants ne rentrent pas dans leurs frais. Vieux de presque six siècles, ces marchés ont bien évolué. Aujourd'hui, ils s'apparentent plus à de mini centres commerciaux.

On y trouve en théorie tout ce qui a attrait à la fête de Noël. Mais l'esprit d'origine est en survie, ce qui pourrait expliquer le désintéressement grandissant de ces chalets. Même si on peut encore y trouver des artisans qui proposent productions originales et "fait main" (santons, bougies et autres décorations pour vitrines et sapins), on y trouve aussi des exposants qui étalent leurs produits fabriqués en Chine ou de l'alimentation de fête foraine tel que churros, pommes d'amour, bière ou vin chaud.

Toutes ces petites échoppes éphémères sont bien jolies mais quid de leurs contenus ? Beaucoup d'objets inutiles et qui vont prendre la poussière une fois chez vous. Que faire d'une peau de bête ou d'un totem africain quand vous habitez dans un 20m² ou d'une pipe sculptée si vous ne fumez pas ? Quant au foie gras et aux santons, vous trouvez tout ça en grande surface si vous n'aviez pas déjà les décorations des années précédentes. Tout le problème réside dans le fait que ces marchés de Noël deviennent au fil des années des marchés de l'inutile. Et je n'aborde pas le phénomène économique où des familles ont en plus en plus de difficultés à manger des repas complets tous les jours, alors acheter des babioles pour les ranger dans des cartons n'est pas une priorité pour ces gens.

Alors, évidemment, on pourrait accuser l'essor des grands magasins ou la crise pour expliquer les problèmes, mais ceux qui n'ont pas de soucis de fin de mois ou qui fréquentent les commerçants de leur quartier, ont-ils l'envie de visiter ces marchés de fin d'année ? Je pense que ce n'est pas un problème de porte-monnaie mais d'envie et d'utilité. Aujourd'hui on veut acheter ce qui nous semble utile, même si la définition est aujourd'hui discutable vu ce que les consommateurs préfèrent dépenser en écrans plats, smartphones ou 4x4. On dépense des centaines et des centaines par an rien qu'en facture de portable et d'Internet, alors ne me dites pas que le problème se situe dans les fonds de poche.

Non, je reste convaincu que la cause numéro un est l'utilité des marchandises proposées, des attrape poussières pour la plupart, que l'on retrouve d'ailleurs toute l'année dans des enseignes telles que Maisons du monde, Nature et découvertes ou Pier import. Des commerces que l'on fréquente de temps en temps mais où on en ressort souvent les mains vides. Le premier ennemi des marchés de Noël c'est le désintérêt et non la crise.


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