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Les principales lésions externes chez le lapin.

Par Selectionsavicoles

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LES PRINCIPALES LESIONS EXTERNES

CHEZ LE LAPIN

Il est fréquent d'observer, chez le lapin, un certain nombre de lésions externes. Il est facile de les reconnaître et, par suite, d'appliquer le traitement correct.

LA GALE DES OREILLES

C'est la maladie externe de loin la plus fré­quente : des croûtes jaunâtres, épaisses, sont visibles d'abord au fond de l'oreille mais, peu à peu, elles gagnent et on finit par les voir sans même toucher le lapin atteint. Le malade se­coue la tête, parfois la tient penchée.

Le traitement est très facile et l'emploi d'un antigale en une ou deux applications, à 3 ou 4 jours d'intervalle, assure une guérison complète et rapide.

Toutefois, il ne faut pas oublier que la gala est due à un parasite et, pour éviter des recon­taminations, le traitement des cages où il y a des animaux atteints constitue une mesure très utile.

LA NECROSE DES PATTES

Cette maladie, bien plus grave que la gale, vient juste derrière elle pour la fréquence.

Les lapins atteints frappent fréquemment le sol de leur cage avec leurs pattes; quand on regarde le dessous des pattes, on voit une par­tie dénudée, sans poils, rouge et présentant souvent une croûte ; sous cette croûte, on trouve une plaie rouge suintante. Les lésions sont dou­loureuses et l'animal inquiet, perd l'appétit, mai­grit et, sa résistance diminuant, il finit par mou­rir victime d'une maladie surajoutée, la cocci­diose souvent, qui peut se voir alors même chez des adultes.

La cause de la nécrose des pattes est un microbe, le bacille de la nécrose qui cause aus­si le piétin du mouton. On l'appelle aussi ba­cille de Schmorl.

Chez le lapin, il peut causer des abcès et la nécrose de la face, bien plus rare que celle des pattes.

Chez  l'homme, il cause une suppuration bé­nigne mais douloureuse, autour des ongles, et c'est pourquoi, quand on soigne des lapins at­teints de cette maladie, il faut prendre garde aux écorchures que l'on peut avoir aux doigts et, éventuellement, mettre des gants de caoutchouc. Il est bon, quand on a terminé, de se laver soigneusement les mains.

Pour expliquer la nécrose des pattes, on a mis en avant les litières humides. C'est une explication plausible ; le piétin s'observe chez les moutons fréquentant des endroits boueux. Le sol en grillage devrait alors être la solution idéale, mais il n'en est rien et la nécrose des pattes s'y observe aussi au point que les sols en grillage ont été aussi accusés.

La vérité est qu'il s'agit d'une contamination et que la présence du microbe est nécessaire. Sa pénétration est favorisée par la macération et le ramollissement de la peau causés par l'humidité d'une litière sale mais aussi par les petites blessures superficielles qui peuvent ré­sulter du contact du grillage.

Le traitement consiste à désinfecter les lé­sions avec une solution ou une pommade anti­biotique, après avoir mis les lapins sur une li­tière propre et douce. La cage est régulière­ment désinfectée, la litière souvent changée et brûlée.

On fera utilement un traitement antibiotique général dans l'eau ou la nourriture.

On ne mettra jamais de sujet indemne dans une cage ayant contenu un malade sans un nettoyage et une désinfection sérieuse au pré­alable.

   LE CAS DE LA MYXOMATOSE

Tout le monde connaît maintenant cette ma­ladie mais certains la voient partout et pensent qu'il s'agit de myxomatose dès qu'un lapin a un oeil rouge ou larmoyant ; d'autres, au con­traire, en écartent l'hypothèse devant des lé­sions légères, estimant que cette maladie doit toujours s'accompagner d'une enflure impor­tante et hideuse de toute la tête.

Pour éviter ces erreurs, il faut savoir :

1) Qu'une ophtalmie banale s'observe par­fois chez le lapin ; elle est bénigne et non ou peu contagieuse et n'intéresse souvent qu'un oeil. Une goutte de solution de mercurochrome ou d'un collyre antiseptique la guérit rapide­ment .

2) Que l'on observe souvent des cas de myxomatose atténuée qui ne provoque qu'un léger écoulement purulent des yeux, sans en­flure importante et sans lésions génitales.

3) Que, quand il y a myxomatose, on ob­serve toujours, sous la peau, de petites tumeurs nodulaires, plates et souvent rouges. Elles sont bien visibles sur les pattes mais surtout sur les oreilles. Plus que tous les autres signes, c'est la présence de ces petites tumeurs qui permet de confirmer la myxomatose.

On sait qu'il n'existe pas de traitement de la myxomatose. Les prétendues guérisons parfois rapportées s'expliquent par des formes atté­nuées, non mortelles, qui sont de plus en plus fréquentes.

Seule la prévention est possible par la vacci­nation et par la prophylaxie sanitaire. Le vaccin assure pour 6 mois une protection très bonne mais cependant pas absolue. Il faut la faire avec un vaccin très récent et conservé au froid. Bien des échecs s'expliquent par l'emploi de vaccins trop vieux ou mal conservés. Il existe maintenant un vaccin lyophylisé qui se con­serve 6 mois (au lieu de 3 semaines pour le vaccin ordinaire).

Les mesures d'hygiène consistent a combat­tre les moustiques qui sont les principaux vec­teurs de la maladie. Pour cela, en automne surtout, il est bon de répéter chaque 3 semai­nes un traitement insecticide des alentours des clapiers. Faire très attention de ne pas pulvéri­ser sur les mangeoires, râteliers et abreuvoirs, ni sur les animaux eux‑mêmes.

Il reste enfin une dernière réponse à donner à certains éleveurs qui disent que le vaccin contre la myxomatose a provoqué la maladie dans tout leur élevage ; le vaccin lui‑même n'y est pour rien et il s'agit dans de tels cas d'une vaccination qui est faite alors qu'il y a un début de myxomatose (connu ou inaperçu) et avec des précautions insuffisantes, en particulier sans changer d'aiguille à chaque sujet. A partir d'un ou de quelques sujets déjà atteints, la maladie se trouve transmise à tous les autres. Donc, pour la vaccination, quand il y a des cas dans les environs et à plus forte raison dans l'éle­vage, un principe absolu : changer d'aiguille à chaque sujet. Avec une dizaine d'aiguilles que l'on flambe ou fait bouillir à tour de rôle, le problème est vite résolu.

   LES ABCES

Le lapin est assez sujet aux abcès. On peut en voir apparaître en divers points du corps mais surtout à l'encolure, sous le cou, sous les mâchoires. Si l'abcès est rouge, chaud, dou­loureux, et contient un pus assez liquide, cré­meux, il s'agit d'abcès pasteurelliques ou par­fois staphylococciques.

Si l'abcès est froid, indolore et contient un pus très épais, comme du mastic, c'est le ba­cille de la nécrose qui est en cause.

On peut appliquer des traitements antibioti­ques et, selon le cas, une vaccination antipas­teurellique mais il faut rechercher les carences, surtout minérales, donner un supplément mi­néral (phosphate de calcium), des vitamines ainsi que des extraits végétaux (huiles essentielles aromatiques), car le «terrain» est souvent l'élément la plus important du problème.

Quand c'est le bacille de la nécrose qui est en cause, on évitera les causes d'inoculation (puces en particulier) par des traitements in­secticides non toxiques.

Localement, les abcès peuvent être incisés et désinfectés (pommade antibio­tique) mais c'est un traitement insuffisant qui n'évite pas l'apparition d'autres cas, souvent sur le même animal car les abcès sont souvent multiples.

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LES COMMENTAIRES (1)

Par laura-du59159
posté le 12 janvier à 21:13
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cc sa va vous le donner ou alore vous le revendez

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