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Shrek 4

Publié le 21 décembre 2010 par Flow

Shrek 4. (réalisé par Mike Mitchell )

C'est beau la famille. Non?

 

A l'image du chat poté qui est devenu un empoté paresseux, la série des Shrek est devenue oisive, se laissant aller à la facilité et à la complaisance. Encore une preuve qu'à Hollywood, la loi des séries est plus forte que tout.

 

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L'ogre vert nous était apparu en demi-teinte dans l'opus précédent. Les gags semblaient éculés et l'irrévérence avoir déserté la saga. Du coup, ce quatrième épisode n'apparaissait pas vraiment nécessaire. Après le visionnage, les craintes sont confirmées tant il pèse sur le film un arrière-goût de remplissage et une volonté de tirer sur les mamelles nourricières une dernière fois sans autre raison que de leur faire cracher du pognon. C'est bien malheureux.

 

Ennui mortel.

Pourtant, le film commence bien. La séquence d'introduction qui montre la routine régnant sur la vie de Shrek et son effet sur sa psyché est bien réussie. On se dit que Dreamworks a décidé de remettre l'ogre en scène pour un dernier baroud d'honneur de qualité. Hélas, il n'en sera rien. S'il est évident que les plus petits s'amuseront certainement des péripéties de ce film, les plus grands (dont je fais partie apparemment) lâcheront quelques bâillements au cours de ces 90 minutes. Il nous est conté l'histoire d'un monde parallèle dans lequel le géant vert n'est jamais venu au monde. Le problème étant la grande inconsistance du méchant qui n'incarne jamais la menace qu'il devrait être. De même, l'ultimatum qui pèse sur notre héros -il doit reconquérir Fiona en 24heures sous peine de disparaître à jamais- ne semble à aucun moment menaçant. On n'y croit plus. Du coup, l'impatience prend le dessus d'autant plus que le rythme retombe à de nombreuses reprises. Dommage.

 

Identité perdue.

Ce film est ironiquement assez révélateur. L'ogre y est présenté comme un être brisé, il pense avoir perdu son identité et cherche à la retrouver. Ce qui le conduira à faire l'erreur fatale. Shrek était un monstre terrifiant et maintenant, il est devenu une bête de foire, une attraction pour touristes qui n’effraie plus personne. Les deux premiers épisodes étaient des bijoux d'irrévérence dont le leitmotiv était de se moquer gentiment des contes de fées traditionnels. Aujourd'hui, la saga est devenue encore plus guimauve que les contes qu'elle parodiait. Parallèle intéressant non? Ainsi, le message du film est carrément enfantin et facile -un homme qui retrouve son indépendance tant désirée se rend compte que le vrai bonheur est d'avoir une famille- commun à un paquet de films Disney. Merci mais on était déjà au courant.

 

 

Au final, les personnages récurrents ont perdu leur saveur (l'âne et Potté notamment) et les nouveaux sont juste insipides. Un baroud d'honneur loin d'être explosif. Tant pis.

 

 

Les+ :

- L'intro réussie.

- Pour les plus jeunes.

 

Les- :

- Ennuyeux.

- Inutile.

- Pour le fric (3D évidemment).

Note:

1


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