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Que Justice Soit Faite

Par Mg

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On se demande quelquefois (les longs soirs d’hiver) ce que deviennent certains comédiens qui ont été jusqu’en haut de l’affiche. Succès, Oscars.. Pourtant aucune carrière n’est à l’abri, et il faut se méfier d’Hollywood car même les films à gros budgets peuvent cacher un certain ralentissement de carrière. Surtout si on les enchaîne… En l’occurence, nous retrouvons ici deux comédiens plutôt sympathiques, qui pourraient être un peu plus exigeant avec leur choix de films : Gerard Butler et Jamie Foxx.

Law Abiding Citizen (sorti en 2009 aux USA) nous raconte une histoire plutôt bien orchestrée, bien que trop parfaite. Un homme ayant perdu sauvagement sa femme et sa fille, sans voir la justice condamner les vilains comme il se doit, décide de faire vengeance lui-même. Dénonciation du système, vigilante en puissance et pseudo-machination derrière tout ça, Que Justice Soit Faite (titre VF…) n’épargne rien au spectateur en voulant prouver toute l’intelligence de son histoire. Mais on oublie au passage quelques détails importants, ouvrant grandes les portes d’un jeu de domino mortel sans penser à écrire l’histoire sur des bases morales saines et construire le tout avec des personnages et un scénario. Film réellement abscons, nous voici devant un prototype de film américain : quelques idées, deux ou trois acteurs reconnus, et une galerie de seconds couteaux disparaissant lentement dans l’histoire.

Mais assez douteux sur le fond, Law Abiding Citizen offre un affrontement psychologique entre deux hommes, deux acteurs, qui ne délivrera rien de bien concret. Tout au plus, utilisant des raccourcis logiques mais déjà grotesques (hop, le héros est le Mac Gyver de la CIA, hop, il a joué à Prison Break…), le film offre son lot d’action en tous genres (du découpage humain à la course poursuite..), ne laissant pas le spectateur sans ennui. Mais le spectacle ne suffit pas, et entre les quelques scènes mystères, et entre deux machinations, on se retrouve devant une grosse baudruche, prête à exploser. La construction, un peu trop fragile, peut amuser mais ne fait pas un Seven bis. Si Butler et Foxx sont plutôt efficaces dans leur rôle respectif, c’est un peu pour tenir un téléfilm de luxe, où le gentil (vraiment) serial killer fait tourner en bourrique les pouvoirs publics. Une sorte de John McCain du mal qui ne saura vraiment récompenser les fans du genre, bâtissant son scénario sur un fond très douteux (mais américain..), et un paravent d’images d’un second couteau d’hollywood essayant de faire au mieux.


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