Nowhere Boy

Critique Film : Nowhere Boy réalisé par Sam Taylor-Wood, avec Aaron Johnson, Kristin Scott Thomas, Anne-Marie Duff, Thomas Sangster… sortie cinéma 12/2010

Retour sur l’adolescence de John Lennon, dans le Liverpool des années 50, et sur les événements personnels et familiaux qui l’auraient troublé à cette époque. Retour également sur ses débuts guitare à la main, quand il créé les Quarrymen, et rencontre un certain Paul McCartney avec qui il sera amené, accompagné de George Harrison et Ringo Starr, à constituer les mythiques Beatles quelques années plus tard.

La réalisatrice s’est inspirée des Mémoires de Julia Baird, la belle-sœur de John Lennon, pour ce projet qui révèle tout le potentiel de Aaron Johnson (Kick Ass), Lennon aux yeux bleus, dans un style plus habité et indépendant. Deux femmes habitent l’histoire et tourmentent l’existence du jeune chanteur. Sa tante, stricte mais bienveillante, interprétée par Kristin Scott Thomas absolument bouleversante. Et sa mère, musicale mais fragile, qui inspire tendresse autant que méfiance, et magnifiquement campée par Anne-Marie Duff. Deux sœurs déchirées qui gardent un secret lourd quant à l’enfance du garçon qui commence à se poser des questions existentielles du type « d’où viens-je ? » et « où vais-je ? » quand le rock’n'roll d’Elvis envahit tout son quotidien.

Crise identitaire sur fond de rock des 50′s, je  me suis laissé emballer par le style romanesque et expressif de Sam Taylor-Wood qui signe ici son premier long. Les émotions sont intenses jusqu’à la dernière chanson. J’ai senti mon cœur pris à partie sans pouvoir intervenir, et j’ai adoré ça.

7,5/10