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Lilo raconte le bistrot à Wattrelos

Par Chezlilo

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Lilo vous a donc précédemment présenté la ville de Wattrelos, où elle a passé son enfance et son adolescence, et la voilà prête à vous raconter les aventures de cette nouvelle vie qui commençait dans ce commerce tenu par ses parents.

A l’époque où elle y vivait, le bistrot se situait dans la rue des fleurs. Elle aimait ce nom ce qui lui paraissait tellement romantique, même s’il n’y avait pas de fleurs dans cette rue. Probablement, à une autre époque, il y avait beaucoup de fleurs.

Mais un jour le nom fut changé pour devenir la rue Louis Dornier à sa grande déception de petite fille rêveuse ...............

Les voilà donc arrivés dans cette nouvelle vie décidée par ses parents.

Un bistrot sombre, vieillot et triste et surtout un logement loin d'être idéal.

En effet, il était composait d’un séjour exigu et sombre, jouxtant un minuscule couloir qui nous servait de salle d'eau et de cuisine encore plus sombre, avec un évier noir constitué d'une pierre d'ardoise, et des toilettes en bois, inconfortables, qui se trouvaient à l'extérieur, dans la cour située juste avant le jardin.

Elle aimait le jardin, il y avait quelques fleurs, et on y trouvait un pêcher, mais aussi des fraises, probablement à l’origine du nom du bistrot « Au bon fraisier ».

Pour se rendre dans les chambres, situées au premier étage, il fallait passer par le bistrot, et cela n'était pas réellement pratique et pas du tout du goût de Lilo. Il n’y avait donc aucune intimité pour le coucher.

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En effet, il fallait supporter les commentaires ou les moqueries des clients.

Le fait d'être en pyjama et d'embrasser les parents devant eux, donnait à Lilo l'impression qu'on lui volait une partie de sa vie de famille.*

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Il en était de même le matin au réveil, puisqu’il existait une clientèle très matinale, des immigrés espagnols, arrivés en France clandestinement, (c'était la période de Franco). Ils étaient venus travailler à la Lainière de Roubaix, là ou on fabriquait les fameuses chaussettes Stem, la laine à tricoter Pingouin, et les tricots Rodier etc... c'était une autre époque et cette usine était d’une grande notoriété.

Ces Espagnols en question, ne parlaient pas un mot de Français et s'exprimaient dans leur langue que Lilo n'était pas censée comprendre, mais par la force des choses, elle devinait très bien ce que signifiait le mot "féa", dont on l'affublait ironiquement chaque matin au réveil, lors de son passage dans le bistrot, pour la narguer.

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Il faut dire que cela prenait une ampleur démesurée chez elleiqui n'avait que huit ans et avait le don de la mettre d'une humeur de chien, mais elle résistait, par respect pour ses parents.

Elle éprouvait donc le besoin de se rassurer de son attrait physique dans un miroir, à force d'entendre ces choses là !!!

Pourtant il lui semblait, sans y attacher vraiement d’importance, qu’elle était plutôt "wappa" d'après ce qu’elle entendait généralement ! !

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Mais ce "féa" dès le matin, la laissait douteuse sur son physique de petite fille sensible.

Mise à part tous ces désagréments, ils avaient malgré tout la chance d'avoir un grand jardin derrière le bistrot, qui longeait une salle de jeu de "bourles" l'équivalent d'un jeu de pétanque, pratiqué dans le Nord de la France, sur un terrain intérieur et différent légèrement incurvé en son centre, avec des boules en bois ,très lourdes, et de forme cylindriques

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Son père était d’ailleurs un champion très réputé à ce jeu qui était pour lui une véritable passion.

Quel ne fut pas son étonnement d’ailleurs, de retrouver un jour, tout un recueil constitué d’articles de journaux et de photos, des meilleures parties de bourles que son champion de père avait gagné pendant des années.

C’était un admirateur qui l’avait remis à la famille, bien des années plus tard.

(Lilo le garde précieusement en souvenir de son père).

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Pas d’impatience, des bêtises commises par le frère de Lilo, il y en eut d’autres………………


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