Machete......Téquila ultra light.

"Qu'est ce que vous voulez que j'vous dise, moi, j'ai pas des propositions de 1ers rôles tous les jours, merde..."

Finalement, je suis pas compliqué. De la fesse, du sang, du Z et je peux sourire béatement pendant environ deux heures.

Je suis pas compliqué, mais faut pas déconner non plus.

Après visionnage, j’aurais même comme l’impression d’une grosse arnaque. Et je crois désormais que Robert Rodriguez n’est plus que l’ombre de lui-même. Machete partait pourtant comme un pur sang dans le genre, en tout cas dans mon esprit, mais il se révèle tellement indigeste (un montage chaotique) et ridicule (Jessica Alba haranguant une foule de mexicain au gros ventre, pas crédible une seconde), que j’oserais clamer que plus qu’une escroquerie, ce film est une trahison !

Entre dialogue encore plus lourds que l’Expendables de Stallone, ambiance loupée, et clichés poussés à l’extrémité totale de la caricature (une escouade de bagnoles avançant en sautant comme des cabris –les fameux amortisseurs mexicains- de l’avant ou de l’arrière), Machete ne vaut, et ça ne rattrapera rien, que pour les guests et pour Dany Trejo tout en crispation machetesque de la moustache, au regard plissé des westerns spaghetti.

Il faut donc souligner que dans ce naufrage honteux, voir Steven Seagal dans un rôle, comme on dit dans un jargon technique, de gros enculé, est une des rares bulle d’air avec Don Johnson, ce nonobstant, on ne les voit pas assez, reste la valse des gueules avec De Niro et JeffFahey, et des cuisseaux avec Michelle Rodriguez et Jessica Alba…

Machete, c’est le film d’un salle gosse qui s’est embourgeoisé et qui veut nous montrer que, pas du tout. Et il en résulte une coquille excitante mais complètement vide.

Les temps sont durs pour le vrai Z jouissif….

Bannister.