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Be slow, be happy

Publié le 29 décembre 2010 par Alternativechannel
par Mariona Vivar Il ne s’agit pas seulement d’une danse lente qui se pratique de préférence sous une lumière tamisée. Le slow, c’est aussi un mouvement qui remet en question l’accélération de nos sociétés, la standardisation de nos habitudes culinaires… Du slow food, au slow sex, en passant par le slow parenting, il revendique l’art de la douceur, histoire de déguster le plaisir. © flickr /PetreLe Slow Food, le berceau du mouvement Le précurseur du mouvement slow est un père qui, à un moment de sa vie était trop pressé pour raconter l’intégralité de l’histoire à son enfant avant de le coucher. Carl Honoré a publié Eloge de la lenteur et Under Pressure, où il expose les bases du mouvement Slow. L’aspect le plus connu du Slow est celui de la cuisine. Tout a commencé à Rome, où l’organisation Arcigola s’est opposée à l’ouverture d’un restaurant MacDonald en 1986 dans le centre ville de la capitale italienne. Pour offrir une alternative au fast food, le slow food propose de promouvoir les semis et les espèces locales. Le mouvement compte 100 000 membres dans 132 pays. Le slow work pour fomenter le créativité Qui n’a jamais travaillé sous pression ? La crise n’a fait qu’accentuer les besoins de productivité des entreprises qui pressent les employés comme des citrons. Le « slow work » est né pour éviter les « burn out » et la perte de motivation des équipes. L’entreprise Google, par exemple, est reconnue pour encourager le slowness. Les salariés peuvent dédier 20% de leur temps de travail à des projets personnels. Ils peuvent ainsi s’épanouir dans une initiative personnelle sans subir la pression des délais ou devoir répondre aux besoins du client. Certains produits, souvent les plus innovants de Google comme Gmail ou AdSense, ont été conçus pendant ce 20% de relax professionnel. Si le « fast thinking » est réactif, analytique et linéaire, le « slow thinking » est plutôt intuitif, imprécis et créatif… Slow sex, pour savourer les bons moments Les études prouvent que dans les sociétés les plus avancées, le temps dédié au sexe diminue, car il est souvent interrompu par un coup de téléphone ou un message instantané. Le sexe n’est qu’un produit de consommation de plus, avec l’objectif d’atteindre le maximum d’orgasmes le plus vite possible. La popularité du viagra est la preuve de ce besoin d’augmenter la performance sexuelle toute la vie. Il faut donc dénuer de stress les relations sexuelles. Le mouvement slow sexe prône la «décélération érotique» pour sauver les rapports amoureux de «la frénésie insensée de notre monde fou et vulgaire», comme dit Carl Honoré, auteur d’Eloge de la lenteur. Ce que prône le slow sex, on le retrouve dans le tantrisme, cette discipline spirituelle indienne ancienne qui définit l’acte sexuel comme un chemin permettant d’atteindre un stade plus élevé de la conscience. Il s’agit de goûter chaque geste, de déguster chaque sensation, tous les sens sont en éveil. Slow parenté pour les éduquer en liberté Le mouvement slow parenting encourage les parents à planifier moins d’activités pour leurs enfants et de leur laisser le temps d’explorer leur entourage et de décider comment ils veulent s’occuper. C’est une réponse à l’hyperparenté, cette tendance des parents à organiser des activités extrascolaires après les cours, tous les jours de la semaine et même le week-end.

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