Écrit par Cameroon Tribune
Mercredi, 29 Décembre 2010 22:50
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Le Gouverneur de la région de l'Extrême-Nord a voulu que les membres du comité régional de lutte contre le choléra maintiennent la même vigilance de tous les instants pendant les fêtes de fin d'année. Joseph Beti Assomo a convié la presse à la 13ème session de cette instance, la dernière du genre pour 2010, pour faire le bilan de la gestion de l'épidémie du cholera dans la région de l'Extrême-Nord. A l'aide des diapositives, le délégué régional de la santé publique de l'Extrême-Nord a déroulé les stratégies de lutte mises en œuvre par le gouvernement au niveau central et local. De son exposé, l'on retient que l'épidémie est aujourd'hui en train d'être totalement éradiquée. A ce jour, seules 14 malades sont internés dans les structures sanitaires de la région. Au total, l'épidémie aura fait 9 373 malades et causé la mort de 596 personnes dont 302 en communauté. Tous les 28 districts de santé de la région ont été atteints par la maladie mais c'est le département du Mayo-Tsanaga qui paie le lourd tribut avec 3 684 cas pour 241 décès. A ce jour, les districts de santé actifs sont ceux situés le long du fleuve Logone, notamment Kousseri, Maga, Kaikai ou frontaliers au Tchad, en l'occurrence Karhay et Moulvoudaye.
Les assises ont aussi permis de passer en revue les acteurs qui ont permis de venir à bout de cette épidémie. Le président du comité en a profité pour remercier le président de la République dont les hautes instructions ont permis une mise en branle rapide de tout le dispositif gouvernemental de lutte contre la maladie. De l'avis de Joseph Beti Assomo, les pouvoirs publics ont promptement mobilisé des moyens humains, matériels et financiers pour soulager les souffrances des populations victimes. Les membres du comité ont réaffirmé leur gratitude aux partenaires au développement qui ont spontanément appuyé le gouvernement camerounais dans la prise en charge des malades, la sensibilisation des populations, l'aménagement des latrines, la fourniture des matériels techniques, le traitement des points d'eau. Dans cette liste, on retrouve l'OMS, l'UNICEF, le FNUAP, le HCR, la FICR/CR, MSF Suisse, Care Cameroon, la SNV, Plan Cameroon, ICM, ACMS. Une mention spéciale a été décernée au gouvernement libyen pour son appui en médicaments et produits de désinfection. Les municipalités ont été invitées à poursuivre le combat sur le terrain, en inscrivant, insiste le président du comité, dans leurs plans de campagne de 2011, des lignes pour l'aménagement des latrines dans les lieux publics. Le comité s'est vu attribuer d'autres prérogatives. En sus de la lutte contre le cholera, il va s'atteler à la prévention la méningite. Les membres ont d'ailleurs suivi un exposé sur les aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques de la méningite. L'on retiendra que la région de l'Extrême-Nord se trouve dans la ceinture africaine de la méningite qui part du Sénégal jusqu'en Ethiopie. La saison sèche constitue la période favorable à la propagation du méningocoque, bactérie responsable de la maladie. La vaccination est actuellement considérée comme la principale mesure pour enrayer une épidémie en coupant la chaîne de transmission. Le vaccin A/C actuellement vulgarisé, entraîne une immunité en 5 à 7 jours et protège pendant environ 2 à 3 ans. Quant à la souche W135, son vaccin, non subventionné est très onéreux pour les couches sociales. Les populations sont invitées à se faire vacciner dans les différents postes. A la délégation régionale de la santé publique de l'Extrême-Nord, le personnel est déjà mis en état d'alerte au cas où.