Pierre Huyghe vient d’être reconnu « artiste de l’année 2010 » par les Américains. C’est la consécration pour ce Français vivant à New York qui vient ainsi de remporter le 9e prix d’art contemporain du Smithsonian Museum (Washington). Bravo à cet artiste de 49 ans qui utilise avec génie le vocabulaire classique du cinéma pour explorer des structures narratives nouvelles. Points de rupture, ellipses, coupures… le plasticien-vidéaste démonte les mécanismes du film classique. En 2010, Pierre Huyghe montrait à la galerie Marian Goodman à Paris le film « The Host and the Cloud » une fiction réalisée dans l'ancien Musée des arts et traditions populaires, à la fois inquiétant et métamorphique, proche de l'univers de David Lynch. Depuis 2000, il n’a en fait jamais cessé d’être présent sur la scène artistique internationale. Le Centre Pompidou lui a d’abord consacré une exposition personnelle puis il a représenté la France à la biennale de Venise en 2001. Le musée Guggenheim de New York l’a exposé en 2003 et la Tate Modern de Londres en 2006. En 2011, le musée d’art contemporain de Bâle (Suisse) présentera du 22 janvier au 1er mai trois installations vidéo parmi les plus importantes de Pierre Huyghe : « Atlantic » (1997), « L’Ellipse » (1998) et « This is not a Time for Dreaming » (2004). Caen n’est pas en reste puisque le frac Basse-Normandie présente également, du 10 au 23 janvier, le film « A journey That’s Wasn’t » : l’histoire de son expédition en 2005 en direction du cercle polaire avec six autres artistes embarqués à bord du bateau de Jean-Louis Etienne. Je profite donc de cette bonne nouvelle pour vous souhaitez à tous une année 2011 très artistique !