Naissance d'une cathédrale

Pendant des centaines d'années, l'Eglise enseigna dans toute l'Europe que Dieu, plus que nulle autre puissance, tenait le destin de chaque homme entre ses mains. Si la prospérité régnait, on remerciait Dieu de sa bienveillance. Quand la misère venait, on implorait sa miséricorde, car il ne pouvait s'agir que d'une punition divine.

Lorsque j'étais au collège, j'étais abonnée au programme de l'Ecole des Loisirs, qui permet de recevoir régulièrement un livre de leur collection (enfin, cet abonnement a duré un an, parce qu'il faut bien dire que malheureusement, s'ils sont de qualité, leurs ouvrages sont beaucoup trop chers) et j'avais donc reçu celui-ci, qui a l'époque ne m'avait pas plus emballée que ça. Mais durant ces vacances, à l'occasion de fouilles archéologiques dans mes vieux livres chez mes parents, je suis retombée dessus, et je m'y suis replongée, cette fois avec beaucoup de plaisir.

Ce livre raconte donc la construction d'une cathédrale, dans la ville imaginaire de Chutreaux. Si le lieu n'existe pas, le développement du projet, de la prise de décision à l'inauguration quelques quatre-vingt-dix années plus tards, en passant par les plans, les fondations et tout, respecte totalement celui des vraies cathédrales, comme celle de Chartres par exemple.

C'est un petit livre (que je classe dans les albums faute de mieux...) à mettre absolument dans toutes les mains : il est très clair, les explications sont complètes et détaillées, l'ouvrage fourmille de plans et de schémas pour mieux se familiariser avec le vocabulaire architectural (auquel personnellement je ne connais absolument rien...), bref, tout cela est très intéressant et instructif aussi bien pour un adolescent (bon, un adolescent plus intéressé que moi à l'époque par ce genre de choses) que pour un adulte. Rendez-vous compte un peu que ce petit livre a réussi à presque me donner envie d'aller voir de plus près la cathédrale d'Orléans (oui, ça fait six ans que j'habite à Orléans et je n'ai jamais posé les pieds dans la cathédrale, shame on me - ou pas, d'ailleurs !).