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Mangé tout cru

Publié le 18 janvier 2008 par Pascal Boutreau

A06Bon, notre petit Santoro, il a mangé grave... Pas grand-chose à faire il est vrai face à son altesse Roger Federer. Petite précision, malgré la news précédente, j'étais plutôt dans le camp du Suisse, mon idole sportive de ces dernières années, mais j'espérais néanmoins assister à un match un peu show avec un Santoro habitué à ce genre de rencontres. Ce fut une boucherie.

Pour te répondre Pierre par rapport à ton commentaire de la news précédente, sur le moment opportun ou non où un athlète met à un terme à sa carrière, j'aime bien la théorie que le pongiste belge Jean-Michel Saive m'a donnée un jour (il la tenait d'Eddy Mercx je crois). Jean-Mi estimait qu'il fallait mieux faire l'année de trop que l'année de trop peu. Jean-Mi fut n°1 mondial, champion du monde et durant des années l'un des meilleurs et surtout spectaculaires pongistes de la planète. Autour de la trentaine, après un petit passage à vide, beaucoup lui conseillèrent de ranger la raquette tant qu'il était encore proche du sommet. Il refusa et décida de poursuivre encore. Deux ans plus tard, il réalisait une saison exceptionnelle, peut-être l'une des meilleures de sa carrière. "Si j'avais écouté les gens qui me conseillaient d'arrêter au sommet et de ne pas risquer l'année de trop, je serais passé à côté de toutes ces émotions", me racontait-il. Perso, je crois que tant que le mec s'éclate et qu'il ne persiste pas uniquement pour gagner de la monnaie ou parce qu'il ne sait rien faire d'autre ou a peur du vide de l'après carrière, autant qu'il se fasse plaisir. Santoro, qui je crois fait partie de ceux qui continuent de s'amuser sur un court, a par exemple battu James Blake la semaine dernière, un type qui est tout de même dans le top 10 mondial... Santoro pointe encore au 36e rang mondial ce qui n'est pas rien et pas très loin de son meilleur niveau (17e en 2001). Il n'est donc pas encore largué malgré ses 35 ans... même si face à Roger, il a semblé d'une autre époque.

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Opération recyclage d'un papier qui me tenait à coeur, paru dans L'Equipe de jeudi. Pendant plusieurs années, je me suis occupé du traitement du bobsleigh. Bruno Mingeon, champion du monde en 1999 et médaillé de bronze olympique en 98 à Nagano, était alors la figure emblématique de la discipline. Bruno est aujourd'hui "retraité" et entraîne l'équipe de Monaco. Depuis son arrêt, le bob français galère. Récemment, l'arrivée d'une nouvelle équipe à la tête de la Fédération des Sports de Glace a mis en péril l'existence même de cette discipline. Sous prétexte de vouloir préparer des jeunes pour les Jeux de 2014, la Fédé, où l'essentiel de l'intérêt est porté sur le patinage artistique alors que les autres sports (bob, luge, curling, patinage de vitesse etc) doivent se contenter de survivre, voudrait "sacrifier" la génération actuelle. Gros problème, le bob ne dispose pas d'un réservoir suffisant pour se priver d'une génération. Décourager les pratiquant actuels, emmenés par Mickaël Serisé, porterait un coup sans doute fatal à la discipline. Et ça... c'est pas bien et j'aime pas.

J'ai donc repris un peu de service pour écrire ce papier. Pas facile de trouver l'équilibre dans un tel papier, le but étant d'alerter sur la situation sans que les propos des athlètes (parfois virulents) leur retombent sur la tronche. D'où la nécessité parfois d'édulcorer un peu et de prendre à son compte les déclas des sportifs qui ne se rendent pas toujours compte des possibles effets secondaires de leurs propos. Dans de telles situations, ce n'est pas dans mes habitudes de jouer les pyromanes en faisant du sensationnel... Bref, voici le papier.

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En situation délicate depuis quelques hivers, le bobsleigh est aujourd’hui menacé de disparition.

Piloté par Mickaël Serisé et poussé par Alexandre Jolivet, le bob à deux français a terminé hier à la septième place de l’épreuve de Saint-Moritz, en Suisse, derrière quatre équipages allemands et deux suisses, mais devant toutes les autres nations (bob à quatre, demain). Un bon résultat mais dans une " simple " épreuve de Coupe d’Europe alors que la Coupe du monde fait pourtant escale ce week-end, pas très loin, à Cesana, en Italie. La fédération des sports de glace, s’appuyant notamment sur des résultats en demi-teinte (entre la 20e et 24e place), avait en effet décidé de reléguer le bob tricolore en " Ligue 2 ". " Eu égard aux investissements lourds, il a été décidé de se tourner vers davantage de moyens sur le collectif jeunes afin de préparer les JO de 2014, se justifiait récemment Christelle Gautier, DTN ajointe. Ce n’est pas rendre service aux athlètes que d’être complaisant. " " Nos résultats ne sont pas mirobolants certes, reconnaît Serisé, mais ils sont satisfaisants. Nous sommes repartis avec un équipage quasi nouveau et il faut du temps. " Le pilote de La Plagne, vingt-huit ans aujourd’hui, poursuit : " On nous a d’abord dit que c’était pour des raisons financières. Nous avons réussi à faire débloquer 35 000 euros par le Ministère des Sports. Cette somme nous permettait de finir la saison de façon assez confortable. Et puis lors des Championnats de France, on nous a finalement dit que c’était une question de politique sportive. "

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A Saint-Moritz, l’équipage tricolore a continué de " bricoler " avec juste pour unique encadrement un entraîneur suisse, engagé pour le week-end. Le pilote, soutenu depuis toujours par le club de La Plagne, a même dû se débrouiller pour réserver un hôtel et régler différents problèmes de logistiques. Pas idéal pour préparer un rendez-vous majeur pour la suite de la saison, voire de sa carrière. " Il nous a été demandé de faire entre top 5 et top 10 pour retourner en Coupe du monde, confie-t-il. Mais tout est très flou et rien n’est écrit. " Le retour en Coupe du monde est en effet essentiel en vue des prochaines saisons. Une absence sur les dernières étapes reléguerait ainsi les Bleus au-delà de la trentième place mondiale. La France, qui remplit toujours aujourd’hui les critères internationaux de qualification olympique pour les Jeux de Vancouver 2010, perdrait alors automatiquement son droit d’entrée en Coupe du monde. Et l’électroencéphalogramme du bob, déjà très faible, risquerait alors de devenir plat. Définitivement sans doute. Isolé au sein d’une fédération des Sports de Glace vampirisée par le patinage artistique, le monde du bob n’est pas loin de penser que c’est d’ailleurs le but recherché.

Aujourd’hui entraîneur de l’équipe de Monaco, Bruno Mingeon, champion du monde de et médaillé de bronze olympique à Nagano, jette un regard triste sur cette situation. " Il faut laisser du temps aux gars, explique-t-il. Dans le contexte concurrentiel actuel, un top 20 en Coupe du monde, ce n’est pas si mal. Les gars qui sont là actuellement ne tiennent que par leur passion et ne gagnent pas un sou. S’ils arrêtent, j’ai peur que la flamme s’éteigne complètement. Il sera ensuite très dur de la rallumer... "

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Pas toujours facile de caser autant de séances d'entraînements dans une semaine. Surtout quand la charge de travail est importante (c'est pas souvent mais c'est le cas en ce moment). Mais le jeu en vaut vraiment la chandelle. C'est que depuis quelques jours, mon pote Nicolas Geay, journaliste de l'équipe de Stade 2 et licencié au club de Levallois, s'est lui aussi inscrit à l'Ironman de Nice. Nous voilà donc en route pour un duel L'Equipe - Stade 2 qui s'annonce explosif. Il s'agira de la seconde confrontation directe. La première remonte au longue distance de Lorient où je l'avais alors emporté de moins de 5'. Après, j'avoue, contrairement à moi, Nico est lui allé au bout de son projet Embrun, devenant finisher de la course la plus dure au monde. Donc respect. Mais le 22 juin, les chronos seront remis à zéro... Alors Nico, à fond à fond !!! (quand tu veux pour rouler ou courir un de ces jours...)

Jeudi

Vélo : 3 h 02' (75 km dont 2 h 20 et 61 km à Longchamp)

Natation : 3000 m (500 m amplitude ; 200 m RATT ; 200 m 1 bras par 50 ; 300 m RMA ; 10 x 100 m départs toutes les 2' ; 800 m pull amplitude)

Foot : 1 heure (entraînement des gardiennes)

Une journée de fou... Entre les attentes de réponse à des sms et les changements de programme de dernière minute, difficile de s'y retrouver et de planifier quelque chose. Sur le vélo à 7 h 45 du matin (ben oui il fait nuit et alors...) pour une séance de 3 heures dont le but était uniquement de tourner les jambes. Finalement 17 tours en solo de Longchamp (oui oui c'est long et chiant...) en 2 h 20 (un peu plus de 26 de moyenne) sans forcer. Séance natatoire en fin d'après-midi au milieu du public avec quelques éducatifs et de bonnes sensations et pour finir 1 heure à frapper dans des ballons pour entraîner mes gardiennes. Le tout entrecoupé de deux pots amicaux de l'AS Running L'Equipe qui fêtait sa première année d'existence et remettait ses premiers trophées avec Xavier Rivoire, de France-Football comme premier lauréat.

Vendredi

Vélo+course : 1 h 55' (45' home-trainer enchaîné avec 1 h 10' de course avec 10 x 30/30)

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