Le Grand mort, tome 1 (Loisel & Dijan & Mallié)

Loisel - Dijan - Mallié © Vents d'Ouest - 2007

Pauline est une jeune étudiante parisienne un tantinet stressée par ses partiels. Il lui reste deux semaines pour réviser, elle a besoin de calme et pour cela, une de ses amies lui prête sa maison de campagne en Bretagne. Pauline prend donc le train et arrive au milieu de la nuit à Val de Troudec. Comme convenu, son amie lui a laissé sa Deuch sur le parking de la gare ainsi que les clés de la maison et une carte de la région dans le coffre de la voiture. Seul problème : la voiture refuse de démarrer. Erwan lui vient en aide.

Ils vont finalement faire un petit bout de route ensemble. Petit seulement ?? Cette rencontre marque un virage important dans la vie de Pauline, elle va vivre une aventure incroyable qui la marquera à tout jamais… et tout commence par quelques gouttes de larmes d’abeille…

Cela fait longtemps que j’ai repéré cet album qui bénéficie de chroniques en ligne toutes aussi alléchantes les unes que les autres. Et puis, avouez que ce visuel de couverture est une belle invitation au voyage non ??

Et dès que nous entrons dans l’album, cette impression se confirme. Les dessins de Vincent Mallié nous accueillent dans ce récit de manière très chaleureuse. Le trait est doux, détaillé, et la colorisation de François Lapierre contribue à la convivialité des ambiances graphiques.

Initialement imaginé par Régis Loisel, ce récit nous plonge dans l’univers des légendes bretonnes.

Pourtant la trame narrative n’a, à première vue, rien d’original : deux personnages que tout oppose se rencontrent. Erwan est rêveur, Pauline cartésienne. Il relativise les choses alors qu’elle se braque au moindre impondérable. Le flegme de l’un donne le juste contre-poids à la rigidité de l’autre. Je trouve ce duo bien équilibré, une atmosphère tantôt électrique tantôt doucereuse, il y a là une bonne alternance dans les jeux de personnages. L’aventure est rythmée, sans réel temps mort bien qu’on ne ressente pas d’essoufflement à la lecture de l’histoire. On intègre les éléments de l’intrigue au fur et à mesure, notre curiosité est piquée à vif et les 56 planches se dévorent à la vitesse de la lumière…

Un bon premier tome introductif de série et une aventure prometteuse. Régis Loisel a, pour l’occasion, refait équipe avec François Lapierre et Vincent Mallié avec qui il avait collaboré sur les derniers tomes de La Quête de l’Oiseau du temps.

Une lecture que je partage avec Mango et les participants aux