Deux Sauternes dans un grand millésime

Par Daniel Sériot

On peut se demander si, dans un millésimeaussi riche que 2001, les vins qui ont été goûtés et bus sur une durée de 48 heures, auraient pu être identifiés dans leur sous-appellation (telle que je me les représente). Le vin de Barsac a une richesse et un équilibre global qui le rapproche plus de Sauternes que de Barsac, il a été bu pour lui-même, le premier soir, et ensuite à accompagner un trifle aux abricots. Le second vin, très Sauternes dans sa constitution a été ouvert, à la suite d’une lecture d’un mensuel dédié au vinqui parlait d’un début d’oxydationpour des bouteilles de ce millésime. Ce ne fut pas le cas pour la nôtre…

Ce deuxième vinaaccompagné une nage d'agrumes au chocolat blanc, dans un accord tout à fait concluant.

Barsac : De Myrat 2001

La robe est dorée assez soutenue, l’olfaction, d’une excellente intensité fait la part belle à l’abricot, aux pêches rôties, accompagnés de notes de safran d’agrumes (mandarines) confits et des notes de miel. Très moelleux , presqu’onctueux, dès l’attaque, le vin s’installe avec beaucoup d’autorité, de richesse dans un milieu de bouche aux fruits rôtis. La finale est longue, avec une palette aromatique très séduisante, déjà complexe dans ses saveurs, la riche liqueur est bien équilibrée par une acidité gustative sous-jacente de bon aloi. Noté 16,5

Sauternes : Guiraud 2001

La robe, d’un doré profond, tire vers l’ambre, le nez est intense et riche, avec des arômes d’abricots et de fruits exotiques (mangues) confits, d’épices douces (safran et curry), de miel, de petits fruits secs (dattes). .Beaucoup de puissance dès la mise en bouche, avec la sensation d’un grand botrytis qui donne de la concentration et une chair dense au vin, les fruits sont très expressifs avec un goût de rôti appuyé. La longue finale est opulente, généreuse, très savoureuse, sans jamais tomber dans la lourdeur. Noté 17,5 en l’état.

Daniel