Octubre (Pérou – 2010)
Réalisation, scénario et dialogues
Daniel & Diego Vega
Interprétation : María Carbajal (Juanita), Carlos Gassols (Don Fico), Bruno Odar (Clemente), Sofía Palacios (Brenda), Victor Prada (Julián Gomez), Gabriela Velásquez (Sofía)...
Sélection Officielle, Un Certain Regard au Festival de Cannes 2010
Synopsis
Clemente est un prêteur peu communicatif. Il est aussi le nouvel espoir de Sofía, voisine célibataire, dévote à chaque octobre du culte du Seigneur des Miracles. Leur relation commence lorsque Clemente découvre une petite fille nouvelle-née, fruit de sa relation avec une prostituée qui a disparu. Pendant que Clemente cherche la mère de la petite, Sofía prend en charge le bébé et s'occupe du ménage du prêteur. Avec l'arrivée de ces deux êtres dans sa vie, Clemente aura l'occasion de remettre en question ses liens avec les autres.
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°Octubre
ou comment l’arrivée d’un nouveau né (non nous ne sommes pas encore à Noel) Mais à Lima, et ce nourrisson déposé sur le seuil de Clemente s’avère etre sa fille. Fruit d’amours tarifiées avec une prostituée qui vient de prendre la tangente lui laissant l’encombrant colis.
Clemente le préteur sur gage, sorte de banquier-usurier des pauvres, sa succursale, une table bancale et un tiroir où en échange de quelques babioles, d’une reconnaissance de dette, l’être terne qu’est Clemente prête quelques espèces, nul le trace de charité ni vraiment de cupidité. Il exerce le même métier que son père avant lui, tout cela est terne, comme ses repas, l’inévitable œuf dur écrasé entre deux tranches pain.
La nuit venue Clemente cherche refuge dans les bras des professionnelles pour des étreintes tarifiées, il cherche aussi à retrouver la trace de la mère de son encombrant colis. Qu’il confie celui-ci à une voisine, Sofia, le temps de sa quéte, retrouver la mère de l’enfant dans un quelconque bordel et l’univers tout doucement bascule pour Clemente, lui qui compte ses sol au plus juste doit dépenser pour les repas et la garde de l’enfant, ses affaires périclitent, le préteur sur gage un bébé sur les bras et son autorité baisse.
Seule sa serviable voisine Sofia, fan de pèlerinage et grande joueuse de loto, tous ses espoirs en la vierge et au saint loto, complémentaire évidemment !
L’univers de Clémente se fige, vacille à peine mais pourtant peut-on imaginer qu’il se transformera ? Ho ! D’infimes soupçons, l’accueil sous son toit d’un couple quasi grabataire, une photo, presque une sainte famille, un presque foyer en tout cas, un léger souffle de chaleur pour tout un chacun.
Un éclair contrastant dans cet univers de multiples solitudes, Soledad ici in pérou !
Traçant une histoire toute simple, avec pourtant son lot de retournement, tout ne se passe jamais comme prévu, Daniel et Diego Vega nous surprennent souvent et toujours une bulle d’humanité finit par faire surface.
CritiKat.Com "...« Le film parle de solitude, de désespoir, de l’incapacité d’avoir des relations saines avec les autres et nous pensons que ceci est suffisamment terrible et dur pour ne pas avoir à le traiter de manière mélodramatique » expliquent les frères Vega. Bien au contraire, les minuscules drames de l’incompréhension et du silence du quotidien de leurs personnages sont traités par un humour noir très fin, allant parfois jusqu’à l’absurde, notamment dans une fameuse scène d’anniversaire rassemblant des éclopés de la vie formant une drôle de famille recomposée..."
Le Monde.Fr - "Octubre" : une carte de Lima en forme de labyrinthe des passions
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