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"Into the wild" : trop qualibré

Par Luc24

Sean Penn, annoncé récemment comme Président du prochain Festival de Cannes, revient dans les salles en tant que réalisateur avec un film qui a pu bénéficier d'une excellente presse. Sommes-nous devant un chef d'oeuvre ?

La critique  

Divertissant et bien calibré, un film qui manque de fougue

Christopher (Emile Hirsch) a vraiment tout pour être heureux : il a réussi ses études haut la main, ses parents veulent lui acheter une super nouvelle voiture...Mais non. En fait Christopher est en pleine remise en question. Il n'en peut plus de vivre dans ce monde matérialiste où l'on ne fait que consommer et où l'on n'échange plus. Il en a aussi et surtout marre de ses parents qui à force de s'engueuler devant lui et sa soeur ont gaché leur vie. Alors un jour, Christopher claque tout : il détruit ses cartes de crédit, prend sa vieille caisse, son sac à dos et il part à l'aventure. L'objectif : arriver en Alaska, ni plus ni moins. Pour cela Christopher va débuter une nouvelle vie, va se créer un nouveau nom et croiser plein de gens sur sa route...

C'est du roots qu'il nous faut...

Le problème avec les films qui ont une presse dithyrambique, c'est qu'on a toujours un peu peur de trop en attendre. Ce fut mon cas avec Into the Wild. Passé un générique supra long et à la police démodée (peut être est-ce voulu) , on découvre la vie de Christopher et son grand virage pour une vie plus "peace et écolo". Problème : il faut un sacré temps avant de s'attacher à ce jeune homme dont le geste ressemble plus à un caprice de fils de riche blessé par les problèmes relationnels de ses parents que par une véritable envie de découvrir la nature. Certes, on comprend bien sa douleur (en même temps difficile de passer à côté avec la voix off du personnage de sa soeur qui souligne à chaque fois tout) mais disons que cette recherche de l'Alaska parait un peu trop facile. A chaque fois le "héros" trouve une sollution pour dormir, manger...ça manque de galère et c'est un peu trop naif. En fait ce qui m'a déçu avec Into the Wild c'est que ce n'est pas vraiment le film sur le voyage, le retour à la nature que j'attendais. Il y est plus question de la quête personnelle de ce personnage qui décide d'aller en Alaska juste pour fuir ses problèmes familiaux.

Emile Hirsch. Paramount Vantage

Le film est loin d'être raté pour autant. Il contient même des passages assez émouvants comme ceux avec le couple de hippies. C'est là que Into the Wild trouve sa force : dans les rencontres du personnage avec des êtres fragiles et authentiques. On en oublie alors tous les petits défauts : la réalisation et la voix off un peu lourdingue, la musique un peu trop présente...Et puis petit à petit le personnage finit enfin par nous toucher un peu. Bref, les 2h27 passent assez rapidement et l'ensemble se regarde sans déplaisir. Mais rien de bien nouveau sous le soleil...

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