dimanche 09.01.2011, 05:14 - La Voix du Nord
| LE VISAGE DU DIMANCHE |
Petite, Fanny Lemair n'aimait pas la lecture. Un comble pour celle qui est aujourd'hui à la tête de la médiathèque de Berck ? Pas vraiment, selon elle. « Ce n'est pas le goût pour la lecture qui fait un bon bibliothécaire », affirme-t-elle. Car aujourd'hui, le métier n'est plus tout à fait ce qu'il était…
PAR ÉLODIE ADJOUDJ
Ne lui dites surtout pas qu'un bibliothécaire passe ses journées la tête plongée dans les bouquins. Non pas que Fanny Lemaire s'énerverait, mais c'est le genre de cliché qui la fait sourire. « Le métier a beaucoup changé et il faut être en phase avec ces évolutions. Aujourd'hui, il faut connaître le monde de l'édition, avoir une bonne culture générale et pas uniquement littéraire, maîtriser toutes les technologies d'information, communiquer, encadrer une équipe, organiser des animations, avoir un bon relationnel, faire des partenariats, de la médiation, gérer un bâtiment… » Bref, être multi-tâche, assurément. Arrivée à Berck fin 2007, la Douaisienne venait alors de Tourcoing où elle était en charge du pôle « actions » dans les quartiers, qui regroupait trois annexes. « De la taille d'une médiathèque ici. On n'est pas sur les mêmes échelles de valeurs », ajoute-t-elle.
Pour autant, le projet berckois l'a immédiatement séduite et elle n'a pas hésité à postuler. « J'ai vu ça comme un tapis rouge. C'était un projet sérieux et il y avait une vraie volonté politique », se souvient-elle. Et puis, « le cadre de vie » qui s'offrait ici lui convenait bien.
Les livres,mais pas que…
Aujourd'hui à la tête d'une équipe de onze personnes, réparties sur les trois pôles de la médiathèque, elle s'attelle surtout à étoffer les collections. « On a ouvert en juin avec 20 000 documents. Le projet en prévoit 50 000 et de 4 000 à 8 000 pour les annexes », explique-t-elle. Or, le choix n'est pas si simple. « Il ne s'agit pas d'aller en magasin et de se servir. Il faut pouvoir répondre aux attentes des lecteurs. » Et pas question de jouer la carte de l'élitisme en privilégiant seulement les livres.
« La bibliothèque, c'est aussi des CD, des DVD… C'est une ouverture d'esprit. Pas la peine de forcer un enfant à choisir un roman, s'il préfère la BD. Il n'y a pas d'échelle de valeurs entre les oeuvres. Tout est question de plaisir. »
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