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L'Indignez-vous de Stéphane Hessel

Publié le 10 janvier 2011 par Michelleblack
Il a suffi de ces deux mots:"Indignez-vous" pour que l'on sente en nous un frémissement, le réveil d'une révolte que l'on porte en soi, révolte endormie par le quotidien qui nous accapare mais aussi, surtout, par cette espèce de confort dans lequel chacun d'entre nous se complait. Ce sentiment est humain puisque nous cherchons tous, et parfois en vain, un bonheur bien souvent éphémère. Afin de nous protéger des agressions extérieures, nous créons notre bulle dans laquelle nous nous sentons à l'abri des injustices et du malheur que nous observons autour de nous. Bien sûr, les medias sont là pour nous rappeler à l'ordre et nous jeter à la figure les événements dramatiques qui se passent dans le monde. Mais ces informations à outrance glissent sur notre carapace. La presse télévisée nous force à verser la larme indispensable pour s'apitoyer sur le sort des autres. Je méprise cette manière indécente de sensibiliser les foules. Alors, bon, nous versons notre larme mais ça s'arrête là. Point. On a bonne conscience, on l'a versée et on peut retourner dans la bulle.
Alors, fin 2010, un sage, ainsi que le nomme le magazine "Marianne", nous réveille avec son petit livre que l'auteur appelle brochure plutôt que livre. Stéphane Hessel, ce jeune-homme parce qu'il est vrai qu'il y a des jeunes qui sont déjà vieux à 30 ans et des vieux qui sont jeunes à 90 ans, n'en déplaisent à certains, nous donne une leçon et déplore, d'ailleurs, que les jeunes, actuellement, soient moins révoltés qu'en 1968 et c'est dommage.
La leçon que nous donne Hessel est un phénomène éditorial, preuve en est que nous attendions tous d'être réveillé par ce résistant de 93 ans qui nous met le nez dans notre avenir.
Ouvrons grands nos pavillons et continuons de nous indigner de ce qui nous paraît injuste et méprisable. Bien sûr, nous n'avons pas toujours les solutions, ce serait trop simple mais l'indignation est déjà un pas en avant vers le changement. Affirmons-nous en montrant que nous ne sommes pas les marionnettes que l'on peut manipuler au gré des fantaisies de ceux qui en tirent les ficelles.
L'indignation est un sentiment noble qui nous prouve à nous-mêmes et aux autres que nous existons et que nous ne sommes pas trop lâches.

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