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Espionnage industriel : Renault s’en va-t-en guerre

Publié le 10 janvier 2011 par Edelit @TransacEDHEC

L’espionnage industriel est monnaie courante dans le petit monde des constructeurs automobiles. Il faut dire que les avancées technologiques tout comme les contraintes liées au développement durable en font l’un des secteurs les plus dynamiques. Mais l’innovation a un coût, alors pourquoi ne pas se servir directement chez le voisin ?

Renault victime de son succès

Aujourd’hui, c’est au tour de Renault de faire les frais de cet espionnage industriel orchestré par une « filière organisée internationale ». Il faut dire que le leader français est une belle proie pour des concurrents qui n’ont pas nécessairement les moyens d’investir dans des projets aussi ambitieux : quatre milliards d’euros investis dans la voiture électrique, 200 brevets en cours de dépôt et une part de marché mondiale estimée à 10% en 2020. Pas d’étonnant donc à ce que des James Bond de l’automobile infiltrent Renault. Ce qui l’est plus c’est la réaction du gouvernement, par l’intermédiaire notamment du ministre de l’industrie, Eric Besson : « L’expression ‘guerre économique’, parfois outrancière, là pour le coup est adaptée ». Le ton est donné, le gouvernement devrait prendre des mesures pour protéger ses joyaux français. De son coté, Renault a décidé de ne pas se laisser faire et devrait porter plainte dans les jours qui viennent.

L’espionnage industriel, une « filière organisée »

« Le groupe est victime d’une filière organisée internationale » déclarait Patrick Pélata au Monde le 8 janvier. Pour preuve, les trois cadres de Renault mis en cause dans l’affaire auraient été rémunérés par le biais de comptes bancaires basés en Suisse. De même, personne n’a encore la moindre idée de l’identité de la personne ou de l’entreprise à l’origine de ce raffut. Pour l’heure, les rumeurs accusent la Chine connue pour ses antécédents en la matière. Mais les rumeurs ne restent que des rumeurs et aucun élément ne cautionne encore une telle accusation. Même les cadres en cause, pourtant engagés dans un processus de licenciement, nient tout en bloc. Carlos Ghosn et Eric Besson devront donc attendre les conclusions d’une éventuelle enquête avant de se prononcer.

Et dire que selon une note diplomatique révélée par Wikileaks, la France fait figure « d’Empire du Mal » en matière de vol de technologies…

E.B


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