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La vie est brève et le désir sans fin de Patrick Lapeyre

Par Ngiroux

La vie est brève et le désir sans fin de Patrick LapeyreUn trio, un ménage à trois, un triangle amoureux ? Trois acteurs donnent corps à ce récit, une histoire d’amour intemporelle.

 Louis Blériot, traducteur à temps partiel, souffrant de polygamie caractérielle, marié également à temps partiel : il croit encore à la justice immanente, se demande quelquefois de quel prix il paiera cette vie mensongère.  Son instinct de conservation lui dit même qu’il est peut-être plus que temps de prévenir sa femme et de reprendre sa liberté, afin de sauver ce qui peut encore l’être.

Louis, c’est moi, dit Nora de sa voix fluette, toute voilée, qu’il reconnaîtrait entre mille, J’arrive à Paris dans quelques jours, un appel qu’il attendait depuis deux ans.

Nora Neville, Anglaise par sa mère, moitié française par son père, énigmatique, étrange, instable : Elle a eu tant d’amoureux, tant de vies imbriquées l’une dans l’autre qu’on pourrait croire qu’elle sécrète une substance active au contact des hommes, capable à elle seule de les faire tomber à ses pieds. Pourquoi tu es partie Nora ? Pour avoir le plaisir de revenir et de te retrouver. Je suis comme çà.  J’ai besoin de me sentir libre.

Murphy Blomdale, américain, cambiste londonien : Nora n’est plus là, le temps lui-même semble figé, inerte, exactement comme si cet instant de sa vie, ce morceau d’après-midi s’était tout entier contracté et que rien ne lui succéderait jamais. Rien qui puisse le préparer à devenir un jour le héros romantique d’un drame amoureux. 

Et comme le souvenir est dix fois plus intense que ce qui à été vécu – à cause de la valeur ajoutée par la pensée… 

Une écriture délicate, subtile, féminine, contemporaine dépeint ce scénario qui semble des plus banals, mais ici, une plume, maitrisée, rarissime le transforme en une magnifique histoire de désir, de coup de cœur. Un lauréat du Prix Fémina 2010 très mérité.  En résumé, ce souhait de l’auteur.

« Mon rêve est de rendre à mon lecteur la vie transparente, comme si j’étais un souffleur de verre – et qu’à travers mon verre, la qualité poétique de la vie devienne évidente. »



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