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Cheval blanc, belle crinière

Publié le 11 janvier 2011 par Albumsono
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Cheval blanc - Révélations et Révolutions

De Révélations en Révolutions, Cheval Blanc impose son style intimiste jusqu’à l’épure. Avec une seule ligne directrice : du sentiment, du sentiment, du sentiment. Ses douze chansons, reparties en deux mini-albums sortis l’an passé, sont ainsi chargées d’une force émotionnelle peu commune. Cheval Blanc réussit au passage un pari difficile : défendre une certaine de forme de romantisme, presqu'un peu morbide, sans tomber dans la mièvrerie.

On rencontre ici, au détour de graciles mélodies au piano ou à la guitare acoustique, des beautés criminelles, un monde qui se meurt, un chaos tout rimbaldien, une ville fantasmée ou de tendres baisers. L’amour, la vie, l’humanité… Cheval Blanc vise très haut en collant au plus près de lui-même. De son cœur.

Rêveurs et cruels, les textes de Cheval Blanc imposent une écriture précise, très travaillée («Tu n’es pas aussi vicieuse que tes jambes le disent/Tu es une petite pisseuse, une gourmandise» dans L’amour est en guerre)... Des états d’âmes, posés comme en suspension, et emportés par des jeux de répétitions et d’échos. Et une voix, belle dans es imperfections.

Orchestrations précieuses

Ancien du groupe rock alternatif No One is Innocent, Cheval Blanc s’épanouit donc ici dans tout autre style : poétique fait d’orchestrations toujours précieuses, mais plus ou moins complexes. Révolutions, surtout, marque un terrain de jeu élargi à un beat électronique (La révolution est un jeu d’enfant), l’intégration d’une bande de voix (Du chaos), des claquements de main (Aclarté)…

La plus troublante des réussites reste peut-être Indolence et son beau motif de piano répétitif qui clôt Révélations. Le texte s'y suffit presqu'à lui même :


« Simplement, doucement. Exister pour s’écrire. Dans le livre du temps. Aimer le fait de vivre, comme un don du néant. Sans dolence, ni violence. Seulement savamment. Accepter de grandir dans les roseaux du temps. En jouant l’indolent, je continue de rire. Comme un jeune éléphant, face à l’achèvement, à l’idée de mourir, à la vue du grand blanc. »

KidB

A lire également : le blog de Cheval Blanc.


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