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Casino : tu m’as rendu fou

Par Magazinededicace

Par Anne Doe : Contrairement aux écrits précédents de Pouchkine, la nouvelle n’est ni folklorique, ni historique mais se déroule plutôt sous le signe de l’événement mondain et aléatoire à St Petesbourg.

Hermann, jeune officier d’origine allemande s’interdit formellement de jouer aux jeux d’hasards. Mais voilà qu’un jour il entend que durant sa jeunesse la comtesse Ana Fedotovna a retrouvé tout son argent grâce a une combinaison secrète de trois cartes qu’elle avait trouvée. Le jeune officier se promet dès lors de dénicher cette combinaison et croit ainsi qu’à partir de ce moment là, la richesse lui appartiendra.

C’est ainsi que Hermann use de tous ses charmes afin de séduire Lisaveta Ivanovna, jeune demoiselle de compagnie de la comtesse, se disant qu’en se rapprochant de la demoiselle, il se rapprochera également de la comtesse et donc obtiendra le secret menant à la richesse proche.

Lors d’une soirée, alors qu’il a rendez vous avec Lisaveta dans sa chambre, il décide d’entrer dans la chambre d’à côté, qui n’est autre que la demeure de la comtesse. Cette dernière, paniquée par la menace armée d’Hermann, s’effondre et meurt sur le coup.

Le soir même de l’enterrement de la comtesse, Hermann croit halluciner en voyant la comtesse lui adresser un clin d’œil. Puis le soir suivant, cette dernière apparaît dans son rêve : elle se dit être prête à lui révéler la combinaison des trois cartes : Le trois, le sept et l’as. Mais s’il joue ces cartes, il doit lui promettre d’épouser sa pupille et de ne plus jouer.

Sans plus attendre, l’officier, sûr de lui plus que jamais, va jouer toute sa fortune. La première carte est la bonne, la deuxième aussi, mais catastrophe la troisième carte n’est pas un as mais plutôt une dame de pique qui de plus ressemble étrangement à la comtesse morte. Par ailleurs, la carte lui fait un clin d’œil. Ruine, il s’effondre et sombre dans la folie, condamné à peser ses jours dans une maison psychiatrique, dans laquelle Hermann marmonne sans cesse « trois sept as trois sept dame ».

Alexandre Pouchkine est sans l’ombre d’un doute l’auteur qui a permit une indépendance littéraire à la Russie sans devoir se confronter aux normes étrangères. Le suivront dans ses idéaux et dans son style, beaucoup de grands auteurs russes comme Gogol, Tolstoï ou Dostoïevski pour n’en citer que quelques-uns. Si il fallait retenir une idée principale de l’œuvre pouchkinienne, cela serait certainement que Pouchkine voulait « dire simplement les choses simples ».

La Dame de Pique, excellente et unique œuvre peut se lire et relire sans se lasser. A chaque fois, de nouvelles interprétations et des visions s’offrent en effet au lecteur. Une fois fantastique et complètement mythique, une fois contemporaine et actuelle, La Dame de pique m’a enseignée beaucoup de choses : qu’il ne faut jamais mentir, que la sorcellerie existe et que le casino a également des dangers. Personnellement, je ne fais pas confiance à ma propre intuition, alors pensez-vous à celle de cette comtesse inconnue…


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