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Laurent Robin and the Skyriders Project décollent du Duc des Lombards

Publié le 13 janvier 2011 par Assurbanipal

Laurent Robin and The Skyriders Project

Paris. Le Duc des Lombards.

Mardi 11 janvier 2011. 22h.

Laurent Robin: batterie

Benjamin Moussay: claviers

Vincent Lafont: claviers

Emiko Ota: batterie, chant

" Tamak Moloch " morceau inspiré d'un voyage à Lagos, Nigeria. Les machines se lancent, crépitent. Laurent Robin commence vite et fort aux balais. Cela donne une couleur particulière. La batteuse joue dans les creux du batteur. Le voyage cosmicomique a commencé. Le chef arbore un super tshirt avec super héros inclus dessus et des lunettes en forme de demi lune horizontale. La batteuse est jolie à regarder mais pas indispensable à écouter. A Vincent Lafont de faire son show alors que Benjamin Moussay joue une ligne de basse entêtante.Le volume sonore est bien réglé. C'est puissant mais pas assourdissant. Le voisin de gauche et la voisine de droite sont entrés dans la vibration. Laurent passe aux baguettes alors que Benjamin prend la main. Laurent Robin a une cymbale trouée. Je suppose que cela change le son. Benjamin sort un son d'orgue Hammond, un groove à l'ancienne genre Jimmy Smith. DJ Benji repart sur des bizarreries électro ludiques dont il a le secret. Duo avec le chef qui a mis un tambourin sur une cymbale pour varier les sons. DJ Benji ajoute une ligne de basse mortelle. Montée en transe à quatre. La batteuse ne fait que ponctuer. Les batteurs sont repassés aux balais. Descente du clavier de Benjamin jusqu'au stop final.

Benjamin commence par une sorte de ballade. Sur un tempo lent, la batterie claque joyeusement. Maintenant, la batteuse ponctue des mains en suivant bien le chef. Ca monte, ça monte sous les doigts de Vincent Lafont bien relayé par Benjamin Moussay alors que les batteries vous remuent les entrailles. Final entre les claviers ponctué par les maillets sur la cymbale trouée.

Morceau titre " Ode to de doo doo da ". Un bijou de groove qui coule de source. Un bon râpeur n'a plus qu'à poser son flot dessus.Ce morceau devrait tourner en boucle au dessus des pistes de danse. L'y avez vous entendu lectrices vives, lecteurs aux aguets? En tout cas, l'ayant essayé, pour lancer un début de soirée, ça marche. C'est plein de son spéciaux, spatiaux, de chaleur, de jus, de sucre, de fruit. Ils s'amusent à lancer et à interrompre le thème. Ca donne envie de danser, de bouger son corps sans effort. La batteuse a l'air d'une élève appliquée suivant les conseils de son professeur. Les claviers s'envolent, la batterie de Laurent Robin sonne les cloches. Ce sont les cavaliers du ciel. La musique est mon aéroplane comme le chante un groupe californien dont le nom rend hommage à Jelly Roll Morton. Un spectateur sceptique écoute en gardant son chapeau sur la tête. Il l'avait enlevé. Il l'a remis. Il applaudit mollement.

" Emiko's vibe " écrit par Laurent Robin pour Mademoiselle Emiko Ota. Elle se lève pour chanter. Musique orentalisante jouée par des Français. Elle chante en japonais. Je ne peux pas vous dire si son nippon est mauvais. Pour moi, le japonais c'est du chinois. C'est mignon mais ça casse l'ambiance du morceau précédent. Ce retour au calme est voulu je suppose. L'homme au chapeau s'en va. La chanson japonaise fut la goutte d'eau qui lui a mis le feu aux poudres d'escampette.

" Monica in London ", une histoire d'été avec une Canadienne. Un séjour sous la tente je présume. A Londres, leur histoire se termina lorsque Laurent jeta Monica dans la Tamise depuis un pont. Y a t-il prescription pour cette tentative d'homicide par noyade? La demoiselle a t-elle porté plainte? Ces questions resteront sans réponse. Morceau très nerveux, fébrile dès le départ. A l'image de cette relation. Ca file comme une course poursuite entre deux amants qui se déchirent passionnément. Ca devient cataclysmique, paroxystique, cyclonique entre les claviers. et la batterie martelée par les baguettes.

Travail aux baguettes sur les tambours des deux batteurs. Ca vibre. La demoiselle se met à jouer plus sérieusement mais toujours de manière très appliquée. Pendant ce temps, les claviers s'amusent bien. C'était " Lives out " (Radio Head).

Morceau traditionnel japonais. La demoiselle se remet à chanter dans sa langue natale. Je ne peux toujours pas vous traduire les paroles. Désolé. Son chant n'est pas inoubliable en tout cas. Le chef devrait changer un de ses maillets à la boule de poils ébouriffée. A moins que ce ne soit un choix stylistique comme la cymbale trouée.

" LA XX 33 ". Une nouvelle composition. Une plaque d'immatriculation girondine certainement. Benjamin Moussay commence par des notes qui me rappellent " Le bal des Laze " de Michel Polnareff. Le batteur frappe vite et fort. Vincent Lafont introduit des bruitages de château hanté par un fantôme de DJ écossais.

Par rapport à un précédent concert de ce groupe, il y a désormais une batteuse et chanteuse japonaise en plus. Musicalement,à mon goût, elle n'apporte rien. En tout cas, elle ne fait pas oublier la superbe chanteuse chinoise qui, elle, embellit l'album.


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