Cinéma et Art Contemporain (by Nico)

En cette nouvelle année 2011, l’équipe de Lifeproof (dont je fais partie ? oui ? non !! ah si ? ah bon…) a décidé de vous ouvrir de nouveaux chemins qui vont mèneront, si vous le décidez et le désirez, à l’art contemporain.

La création de cette rubrique Cinéma est surtout née (en plus d’inspirations mais aussi et surtout de tractations et de sommations) d’une discussion majeure : le Cinéma est-il de l’art contemporain ? La réponse, relativement unanime, n’est pas aussi tranchée dans mon esprit. Et accepter de me livrer à cet exercice est aussi ma manière de confirmer, ou d’infirmer, cette affirmation. Et j’entends bien que vous m’aidiez à le faire.
Le cinéma est communément nommé le septième art. Mais tout cinéma n’est pas art. Et tout art n’est pas art contemporain. En gros, tout cinéma n’est pas art contemporain. Vous me suivez ? Perso j’ai un peu de mal mais c’est le but même de l’exercice. Je ne souhaite pas tenter ici d’expliquer le cinéma à des personnes dont la culture cinématographique égalera voire dépassera la mienne. Je ne suis et ne resterai qu’un profane parmi les profanes, et en vous faisant découvrir, je découvre aussi.
Loin de moi l’idée de plonger régulièrement dans les univers underground du cinéma d’art et d’essai. Ici, il s’agit de se concentrer sur ce que le cinéma grand public a de meilleur à offrir, et ce que l’on peut y trouver d’intéressant, de subjectif, pour ne pas s’arrêter au seul visionnage lobotomisé et lobotomisant. Pour moi, décrypter, c’est vous proposer de donner votre avis sur mon avis, ou de donner votre avis tout court d’ailleurs, afin que nous puissions comparer, en discuter, ouvrir nos goûts et nos sensibilités en proposant de nouvelles choses, de nouvelles pistes, de nouveaux univers.
Bref nombre d’entre vous, après lecture de certaines de mes billets sur des films qu’ils ont déjà vus, ou après visionnage de films sur lesquels ils auront lu mes billets, ne seront pas d’accord avec moi. Ce désaccord sera l’accomplissement d’un exercice consistant à ne pas réfléchir à votre place, mais de vous pousser à vous y mettre.
Si j’ai accepté d’écrire cette série d’articles c’est parce que je suis régulièrement fasciné par ce que je vois. Pourquoi ? Parce que pour moi l’image est tout. C’est elle qui conditionne tous nos mouvements, nos pensées ; parce que c’est elle qui décide ce que nous aimons inconditionnellement, ce que nous rejetons en bloc. Elle façonne notre perception de la vie. Tout cela renforcé par le sentiment qu’une émotion que l’on ressent et qui nous marque au plus profond ne vaut pas la peine d’être vécue si on ne peut pas la partager avec une personne, au moins.
Ceci n’est pas un dogme du ciné, ni la visite guidée d’un musée rempli d’œuvres conceptuelles complexifiées par les explications alambiquées d’un guide faussement érudit et exagérément élogieux. Je ne souhaite ici qu’une seule chose : que vous ne soyez pas d’accord avec moi. Car c’est le but. Si nous avons des avis contradictoires, c’est que nous avons des avis. Et si nous sommes devant une œuvre qui a la même apparence visuelle pour nous tous, mais que nos avis sur sa nature et sa signification divergent, alors à ce moment là nous pourrons en déduire que nous sommes très certainement devant de l’art.