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Independance Day

Publié le 14 janvier 2011 par Flow

Independance Day. (de Roland Emmerich)

Le cinéma de Roland.

 

 

Independance Day, qui n'est plus très jeune, cristallise à lui seul la dérive du cinéma de son réalisateur.

 

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Roland Emmerich s'est spécialisé dans le nanar à grand spectacle, narrant à chaque coup des catastrophes toujours plus ridicules. Ici, des Aliens belliqueux envahissent les grandes villes du monde (une constante chez le bonhomme) et détruisent tout. Heureusement, l'Homme a des ressources et sait utiliser le morse... Le film catastrophe est un genre balisé par des codes bien établis. L'ami Roland se fait un plaisir de tous les retranscrire dans son blockbuster décérébré. Petit panorama.

1/ Détruire le monde et implicitement l'humanité.

Les E.T sont des salauds. C'est bien connu. Ou du moins, le réalisateur ne peut retenir que cette facette du phénomène. Pourquoi? Peut être qu'il est incapable de retranscrire une émotion ou la moindre subtilité... Mais là, les salauds se seraient nous. Mais Roland n'est ni Spielberg, ni Kubrick, convenons-en. Alors voilà, ces gros salauds ont décidé de détruire les plus grandes villes du monde (je veux pas dire mais je crois qu'il est raciste vis à vis des campagnards). Et vas-y que je te balance des gros rayons lasers qui détruisent des maquettes toutes moches. Résultat? L'humanité a un pied dans la tombe. Et bien oui, les campagnards on s'en tamponne je vous dis! Le monde est en ruine et les survivants n'ont plus que leur yeux pour pleurer. Mais c'est bien connu, lorsque elle est à terre, cette créature appelée Homme, n'a qu'à écouter un beau discours larmoyant et boum elle est à nouveau debout.

2/ Les meilleurs partent en premier? Bah ce sont des conneries!

Non, ceux qui partent en premier, ce sont les citoyens de bas étage et les illuminés du bocal (geek et autres fanatiques). Ces agneaux sacrificiels sont massacrés pendant que l'intelligenza politique, classe dominante par excellence, s'enfuit en avion ou en hélicoptère. Mais pas sans heurts. Non, ils manquent d'échapper à la mort... Ben ouais, il faut instaurer du suspense pour faire frémir les spectateurs. C'est la base du cinéma de Roland. Une fois qu'ils sont à l'abri (et avec quelques pertes dans leur rang tout de même il faut savoir rester réaliste), ils peuvent s'atteler à la reconstruction du monde, après s'être débarrassés de la menace.

3/Le principe universel: "touches pas aux bestiaux".

Oui, un truc qui fait plaisir aux spectateurs, c'est de coller une bestiole dans les pattes des personnages principaux. Il est clair qu'il est intouchable! Car massacrer des humains passe mieux que le déchiquetage d'un beau labrador... C'est débile mais le film est fait pour le public alors Roland le respecte.

4/ La famille, soutien universel.

La famille. Un pilier américain qu'il convient d'encenser. Dans chaque film de Roland, la catastrophe permet de mettre en valeur des familles brisées qu'il est nécessaire de remettre sur pieds. En effet, quoi de mieux qu'une invasion alien pour se rendre compte à quel point on aime ses proches. Dans ce film, on voit un couple brisé qui va recoller les morceaux, un papa alcoolique qui va renouer le contact avec ses enfants dont il ne s'occupait plus et comble du ridicule, le couple du héros américain: le pilote de chasse. Ce jeune homme ne peut décemment pas partir pour le vaisseau-mère alien sans avoir épouser sa copine! Il pourrait en mourir... Et un mariage lorsque le sort de l'humanité est en attente, pourquoi pas après tout! Quelqu'un d'autre trouve cela malsain?

 

5/Le discours unificateur.

Une fois trouvé le moyen de se débarrasser de la menace (un virus informatique qui détruit une technologie 10 fois plus avancée, il fallait oser), il revient au personnage le plus important de la planète: je parle bien-sûr du président des États-Unis d'Amérique la responsabilité de faire un discours improvisé, larmoyant et unificateur avant l'assaut final. Émouvant!!!

6/Apologie de l'Américain, euh non pardon de l'être humain.

L'être humain est indépendant et est prêt à se battre pour sa liberté. C'est beau mais le problème c'est que Roland à confondu l'homme et l'américain. Le message envoyé par le film au reste du monde est simple: ne vous inquiétez pas pauvres mortels nous sommes là pour vous sauver! Le président lui-même est prêt à aller au combat!!!! Mort de rire. J'appelle ça de la propagande de bas étage, merci Roland!

Ce réalisateur est coutumier du fait: stéréotypes, apologie de la famille et de l'Amérique... Au second degré, on rigole beaucoup. En y réfléchissant, c'est juste déplorable.


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