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THE GREEN HORNET (Le Frelon Vert) de Michel Gondry

Publié le 14 janvier 2011 par Celine_diane
THE GREEN HORNET (Le Frelon Vert) de Michel Gondry
Grand enfant et roi de la récup', Gondry passe du coq à l'âne: docu intimiste dans les Cévennes (L'épine dans le coeur), bidouillages lo-fi (La science des rêves) ou rewind amoureux et torturé (Eternal Sunshine...), il passe d'un genre à un autre n'épousant qu'une seule ligne de conduite: l'originalité; n'arborant qu'un seul mot d'ordre: son amour du cinéma. Et insuffler une telle passion dans un genre à la mode, vu, revu, moqué (Kick-Ass), révisité (Scott Pilgrim), transcendé (The Dark Knight), cela tient quasiment du petit miracle ! Gondry, en puisant dans son imaginaire de rêves, de poésie et d'enfance (pas étonnant que le film s'ouvre sur un trauma de gamin), déterre habilement le film de super héros et y impose sa marque, touchante, pleine d'une sensibilité inédite, et inhabituelle aux blockbusters. Soit notamment, cette amitié virile, cette passion de mecs, nouvellement réexploitée par Apatow, un duo qui dépasse ceux, coutumiers, des buddy movies: plus généreux, plus fun, plus émouvant. Un Seth Rogen (également aux commandes du scénario) et un Jay Chou en harmonie, adulescents un peu tarés, rigolos, vecteurs géniaux de thématiques plutôt riches: la compétition, la jalousie, la confiance en soi, en l'autre, le poids des figures paternelles sur une vie de gosse, et d'homme. Leur relation brûle l'écran, absolument réjouissante, réflexion latente sur la folie certaine des amitiés passionnelles, un peu dingues, toujours très fortes. Au milieu: une femme (Cameron Diaz) mais pas de sexe, ni de sang; pas chez Gondry, sentimental presque asexué, dont les protagonistes reflètent sa candeur assumée. Autour du triangle, pas mal de gadgets et d'explosions, des vilains has been (l'excellent Christoph Waltz d'Inglorious Basterds), des bagarres de bande dessinées et la 3D en jouet, transformant le film en un immense terrain de jeu, le plaisir pris à s'amuser restant constamment proportionnel à celui donné. On sent bien que Gondry a réalisé ici un fantasme de môme, celui de jouer dans la cour des grands, en gardant intact son innocence.
THE GREEN HORNET (Le Frelon Vert) de Michel Gondry

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