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Le discours de Tony Blair à l'UMP

Publié le 20 janvier 2008 par Vonric Vonric

*Coup de coeur*Le 12 janvier dernier, Tony Blair était invité devant le Conseil national de l'UMP. Comme le dit très bien Jules (de diner's room), la comparaison n'est pas flatteuse pour le PS, ni non plus pour l'UMP et pour le Président de la République qui l'a suivi, et qui "paraît emprunté et boursouflé tout à la fois. Et creux, avec cela". Le thème du discours était le changement.

Celui ci a été expliqué dans un français impeccable (franchement, une utilisation maîtrisée d'un vocabulaire compliqué, une dextérité dont je ne pense pas être capable en anglais !) avec calme, arguments et conviction, non sans faire appel à de nombreuses reprises à un humour modeste et apprécié. Comme ajoute Jules : "Lorsque le français aime l'esprit qui sait rire d'autrui, l'anglais préfère l'humour qui sait rire de lui-même. C'est plus modeste et cela fait naître la sympathie au lieu que de stimuler l'agressivité."

J'ai relevé les plaisanteries de Tony Blair, que vous pouvez apprécier ci dessous. Noter aussi l'utilisation, très à propos, de l'humour pour faire passer le message... avec souvent une pointe de critique.

- Dès le début, après plusieurs dizaines de secondes d'applaudissement et des "merci merci" de Tony Blair pour calmer l'auditoire, il dit:
Merci bien, je ne suis pas habitué à ça.

- Vers 6 minutes:
"Pensez technologie...
Bien Sur, certains d'entre nous ont eu du mal a s'y faire.
[silence de TB puis rires]
Il y a 6 mois je n'avais encore pas de téléphone portable. Quand j'habitais a Downing Street j'en avais pas. J'ai eu mon premier portable le jour de mon départ. Et tout de suite j'ai appris à texter. J'avais décidé de m'y mettre immédiatement. J'ai donc envoyé un texto
à un ami, mais vu le piteux état de mes connaissances technologiques, je n'avais pas réalisé que mon téléphone ne m'avait pas nommé comme l'expéditeur du texto et j'ai reçu un texto en réponse : "pardon mais qui êtes vous?" Je me suis dit: incroyable, j'y étais encore hier et ils m'ont déjà oublié.
Ma fille me dit que me voir taper un courrier est la chose la plus pénible qu'elle ai jamais vu. C'est comme si un éléphant tricotait un pullover."

- vers 12 min :
"Un autre leader dont je tairais le nom m'a dit un jour: "Sarkozy, il est très tonic, non?" et j'ai répondu "non je n'avais pas remarqué". Je viens de vous donner un exemple d'humour anglais. Mais c'est certain, votre président est très énergétique,... et dans tous les domaines."

- vers 15 min :
"C'est comme demander au reste des français d'adorer les parisiens. Entre nosu c'est partout pareil. En Grande Bretagne c'est comme si vous demandiez aux nordistes d'aimer les gens du Surrey."

- vers 18 min :
Je suis un politicien de centre gauche. Aux Etats Unis je serais Démocrate, au Royaume Uni je suis travailliste, en France je serais... [silence de TB - rires] probablement au gouvernement... non non je plaisante je plaisante je reste avec ma famille politique, je serais au parti socialiste mais aux cotés de ceux qui ont à cœur de le transformer."

- vers 26 min :
Nous sommes [France et Royaume Uni] fiers de notre histoire ; même si je vous l'accorde, nous traitons notre monarchie différemment de la manière dont vous avez traité la votre. Mais n'oubliez pas Nicolas, en mars prochain pendant votre visite au palais de Buckingham, peut être certain d'entre vous, je crois que oui, ont-ils vu le film The Queen ; il a très bien marché aux Etats Unis, tant et si bien que souvent, quand j'y vais les gens, à qui on me présente me disent "Oh yes, Tony Blair I did so love you in that movie"."

- vers 32 min :
"J'étais allongé sur mon lit d'hôpital quand l'anesthésie est rentré. Il était muni d'une énorme seringue et au moment de se baisser pour me piquer il m'a dit : Monsieur Blair, je vais vous dire une chose, parce que je n'aurais sans doute jamais plus l'occasion de le faire."

- vers 35 min :
"Je suis de nature optimiste. Pensez vous, avec des médias britanniques un premier ministre est bien obligé de l'être. Et je le suis."

- vers 36 min :
"Nous avons beaucoup à faire ensemble, la France et la Grande Bretagne. Et qui sait si un jour nous ne partagerons pas la même langue [rires - pause de TB] mais laquelle ? Ça c'est pour le prochain discours."

Vous pouvez regarder une partie du discours directement ici :

Et dans son intégralité là.


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