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Priorité donnée aux progrès sociaux aux Philippines

Publié le 17 janvier 2011 par Edelit @TransacEDHEC

La lutte contre la pauvreté est un des objectifs phares du président philippin arrivé au pouvoir il y a quelques mois. Il a dors et déjà décidé de maintenir un programme visant à l’instruction des jeunes et à l’amélioration des conditions sanitaires dans son pays.

Une des promesses électorales de Benigno Aquino, le nouveau président de la République des Philippines, était de réduire la pauvreté de l’archipel. En effet sur une population totale d’un peu plus de 90 millions d’habitants, 25,4 millions vivent sous le seuil de pauvreté en Asie c’est-à-dire avec moins de 1,35$ par jour. Cet objectif de progrès social passe par des projets de loi dans les domaines dans lesquels se situent le cœur du problème : la santé et l’éducation. Les indicateurs de la bonne santé de la population d’un pays sont principalement l’espérance de vie à la naissance, la fécondité, les taux de mortalité infantile, et la différence entre le taux de natalité et celui de mortalité soit le taux d’accroissement naturel.

Aux Philippines, bien que l’espérance de vie soit assez élevée, 70,8 ans en moyenne à comparer avec la moyenne mondiale d’un peu moins de 66 ans, la fécondité est de 3 enfants par femme contre 2,65 dans le monde. On y compte par ailleurs un peu moins de 23 enfants morts dans la première année en 2009, un chiffre élevé par rapport à ceux plus encourageants de l’espérance de vie à la naissance dans ce pays. La réduction du taux de mortalité infantile, longtemps considéré comme un facteur de misère, est donc une des priorités du nouveau président. Il soutient, en ce sens, un projet de loi sur la santé génésique qui permettra à long terme de promouvoir et de financer des méthodes de contraception pour la population défavorisée.

Dans le domaine de l’éducation Benigno Aquino a renforcé un programme préexistant : le système des transferts conditionnels d’argent (TCA) ou conditional cash transfer. Introduit d’abord au Mexique en 1966, le TCA se destine actuellement à 2,3 millions de familles sur environ 5 millions de ménages très modestes. Approuvé par la Chambre des représentants lors de l’adoption du budget 2011, ce programme s’élève à 21 milliards de pesos soit 347 millions d’euros et suppose une contrepartie de la part du ménagé aidé. Les enfants du foyer doivent régulièrement passer des examens au dispensaire public et être présent pendant au moins 85% du temps en classe si les parents veulent obtenir l’aide financière. Ces contreparties visent à réduire l’absentéisme scolaire et le travail des jeunes mais aussi à prévenir les risques sanitaires au sein du pays.

Cependant le TCA n’est pas exempt de critiques. S’il est louable pour les efforts faits sur l’éducation et la santé, il pérenniserait, comme beaucoup de programmes d’aide, l’assistanat. De fait, malgré l’augmentation des dépenses dans ces deux derniers domaines le nombre de pauvres aux Philippines n’a fait que progresser durant ces trois dernières années. Espérons alors que le prêt de la Banque asiatique de développement contracté récemment par les Philippines pour renforcer le TCA soit plus efficace.

M.F.


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