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Le nouveau Cinéma-Théâtre de Marc Hollogne peine à séduire...

Publié le 18 janvier 2011 par Fousdetheatre.com @FousdeTheatre

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Il y a de cela près de quinze ans, Marc Hollogne triomphait dans la capitale et partout en France avec son amusant et novateur Cinéma-Théâtre intitulé "Marciel Monte à Paris". Si l'écriture n'était pas toujours des plus sophistiquées, le spectacle trouvait sa force dans un personnage séduisant et amusant, léger, pétillant, et surtout une idée novatrice mise en oeuvre avec une habileté qui laissait sans voix.

Rappelons rapidement le concept. Il s'agit pour l'interprète principal de jouer une histoire qui se déroule simultanément sur un écran et sur la scène, dialoguant en direct avec les personnages projetés, rentrant dans l'écran pour les rejoindre puis en surgissant, le tout avec une incroyable précision et non sans humour (le fait de passer dans l'écran changeant parfois la couleur de sa veste, la taille d'un objet qui devient immense...).

Avec "L'Illuminé", présenté à partir d'aujourd'hui au Théâtre Déjazet, Marc Hollogne a souhaité pallier les faiblesses de texte évoquées plus haut en inventant une histoire plus fournie située au coeur du XVIIIème, soignant ainsi des dialogues à la manière de la langue de l'époque, s'autorisant quelques anachronismes tant dans le style que dans le vocabulaire. Pourquoi pas ?

En effet, c'eut pu être amusant et réussi si son script ne s'avérait bancal et si les dialogues tenaient la route. Or l'intérêt du spectateur pour cet homme s'imaginant stopper net la révolution industrielle naissante en écrivant un manifeste demandant au roi d'interdire les pompes à feu nouvellement apparues et menaçant sous peu de remplacer l'homme, le tout mêlé à une vague histoire d'amour, décline extrêmement rapidement après le lever du rideau.

Une interminable logorrhée de celui qui, avant l'heure, ne veut pas se faire bouffer par la technologie, certes écrite avec soin mais sans relief et dont on ne perçoit pas le bout, a raison de l'auditoire le plus attentif (certains dorment !), l'humour se faisant rare au sein d'un propos confus. Ajoutons que les prouesses techniques qui entraînaient un émerveillement de chacun il y a quinze ans ont fini par lasser, beaucoup d'artistes s'en étant très largement inspirés depuis.

Pour le moins, il faudrait là des auteurs solides.

Et peut-être même passer à autre chose...

Dispensable.


"L'illuminé" II - Marc Hollogne
envoyé par ptitevi44. - Films courts et animations.


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