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Plus dans le coup la Cécile….

Par Cyriltuloup

Au-Delà, ou le film qui se résume à sa bande annonce. Même s’il ne réponds jamais aux questions posées, il renferme un charme étonnant et confirme que Matt Damon est bien l’un des meilleurs acteurs en activité.

On aime bien commencer l’année avec un Clint Eastwood. Il faut dire que l’on avais pris l’habitude avec Gran Torino en 2009 et Invictus en 2010. Cette fois-ci, le réalisateur décide de nous parler de ce qu’il y a après la mort, de l’au delà, sujet censément personnel vu l’âge du monsieur. Mais il reste à l’extérieur du terrain, alors que tout semblait s’apprêter à une aventure fascinante sur l’après vie. Au-Delà n’est pas un mauvais film, mais une demi portion plombée par une Cécile de France aussi crédible qu’une actrice de Plus belle la vie. Et c’est bien dommage pour une affiche avec en premier plan Matt Damon.  On nous raconte l’histoire de trois personnes confrontées au même problème, la mort. George est un ouvrier américain disposant d’un don de voyance, Marie échappa de justesse à la noyade et le petit Marcus à perdu son frère jumeau. Seulement voilà, on a beau avoir un carquois remplit de flèches, on peut quand même manquer sa cible.

Plus dans le coup la Cécile….

L’histoire tourne en rond et achemine une illusion d’ouverture. Ça commençait pourtant bien avec une tension palpable où un tsunami se déferle sur une côte animée par le tourisme et empreinte de la pauvreté. Mais Clint Estwood se cloisonne vite dans l’académisme habituel sans pour autant atteindre le niveau de perfection de Mystic River ou Million Dollar Baby. Cause première, la divergence des acteurs. C’est simple, quand il filme Matt Damon, c’est fascinant, quand il se concentre sur Cécile de France, c’est juste pénible. Elle joue comme dans un téléfilm, une véritable passoire aux émotions qui ne transmets que du superflu. Heureusement que Matt est là pour rattraper les dégâts. Loin de sa prestation en tant que capitaine de l’équipe de Rugby d’Afrique du Sud (Invictus), il enfile la modestie d’un personnage capable de rentrer en contact avec l’au delà. Il lui suffit d’unir ses mains à celles d’un autre individu pour que les visions apparaissent Les personnages sont donc à l’image de leurs acteurs et transcendent plus ou moins le récit. Mais l’approche de la mort demeure simpliste et consiste à des images grisâtres où des silhouettes se dessinent dans la brume. Rien de bien profond donc, et pas grand chose à tirer de cette histoire humanisée qui mets en place des hypothèses sans les mener au bout. L’ambiance parvient tout de nous même à nous enjôler avec le travail lumineux, Eastwood jouant continuellement avec le bleu et le gris. Car même si ce Au-Delà n’est pas du même calibre que les précédents films de son réalisateur, on ne peut nier cette faculté à édifier un climat. Les plans ne sont ni trop longs ni trop courts, et le temps afflue. Peu d’ennuis malgré le côté bavard et le réalisation progressive, pas mal de passion pour ces histoires qui s’entremêlent mais que l’on oubliera aussitôt. Si seulement le final n’était pas aussi lourd, vraie concert de violons sous la figure d’une Cécile de France qui a décidément gagnée son Razzie Award.

Au-Delà de Clint Eastwood (U.S.A, 2h08, 2010)


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