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Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants

Par Pralinerie @Pralinerie
C'est l'un des livres que j'avais noté à la rentrée. Son titre me plaisait. Sa consécration par le Goncourt des lycéens a confirmé mon envie de le lire. Beaucoup d'attentes pour ce livre et je ne suis pas trop déçue. Je vous l'assure, c'est bon signe.J'imagine que tout le monde sait vaguement de quoi il retourne. Bon je vous fais le pitch en bref : Michel Ange supporte mal que Jules II le néglige. Bajazet lui propose de faire un pont à Istanbul. Le sculpteur accepte. Il sort peu. Il prend la température de la ville de temps à autre mais préfère rester dans sa chambre, à dessiner. Il a deux interlocuteurs privilégiés, un poète qui l'aime secrètement, Mesihi, et son interprète, Manuel. Et viennent s'intercaler au récit de l'élaboration du pont (ou plutôt de la recherche d'une idée de pont car de pont lui même, il n'y en a pas) les pages amoureuses d'un être que je ne dévoilerai pas.Courts chapitres, phrases sans longueurs mais petite langueur dans l'écriture, livre éclair. Vous ne perdrez pas beaucoup de temps à la lecture. Le style est aussi plaisant, ciselé, presque poétique parfois.Hélas, les projections gâchent un peu. Après tout, c'est au lecteur d'imaginer les influences de ces rencontres, d'oser des parallèles avec les oeuvres peintes ou sculptées. Quel dommage que cette liberté soit ôtée ! Et que le livre verse parfois dans une psychologie un peu légère sur l'homosexualité du maître. Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphantsSinon, belle description d'Istanbul et de ses plaisirs, de ses livres et de ses conteurs... Une petite envie d'exotisme à la lecture du roman de Mathias Enard.

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