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QUAI D'ORSAY - Chroniques diplomatiques - Tome 1

Publié le 22 janvier 2011 par Lorraine De Chezlo
QUAI D'ORSAY - Chroniques diplomatiques - Tome 1de Blain et Lanzac
Bande dessinée - 95 pages
Editions Dargaud - juin 2010

Grand Prix RTL de la BD - 2010

Fraîchement engagé au sein du cabinet ministériel des Affaires Etrangères, Arthur Vlaminck découvre l'univers de la diplomatie feutrée, des conceptions de discours, des relations hypocrites, des protocoles. Il découvre surtout qu'il est difficile de travailler avec Monsieur Le Ministre, cette tornade permanente qui traverse les bureaux à la vitesse de la lumière, qui assène ses directives sur un ton saccadé, tac !, tac !, tac !, et qu'il est extrêmement difficile de retenir son attention dès qu'il surgit, vlon !, à votre bureau.

Une bande dessinée documentaire sur un univers peu connu du grand public. On devinera assez vite, derrière sa grande taille, son élégance, ses cheveux poivre et sel et son nez dominant, M. Dominique de Villepin qui occupa effectivement le poste de ministre des affaires étrangères de 2002 à 2004. Sous le pseudo d'Abel LanzacQUAI D'ORSAY - Chroniques diplomatiques - Tome 1, co-scénariste, se cache un homme qui a effectivement été conseiller dans ce fameux ministère.

Un personnage anonyme qui revêt une importance secrète dans le récit est Claude Maupas, un vieux renard des affaires semble-t-il, très au fait de géopolitique, ayant des contacts précieux dans différentes contrées et qui, à la veille de l'éclatement d'un conflit, demande à s'isoler (vainement) afin de passer en toute discrétion, quelques coups de fil stratégiques. Il est comme le symbole des hommes de l'ombre qui, en diplomatie, peuvent faire basculer les rapports de force. Quand le ministre s'agite, il agit.

Car le sentiment qui se dégage de cette immersion, c'est que le quotidien du minsitère, c'est beaucoup de discours, qu'il faut revoir cent fois pour que le chef soit satisfait, beaucoup de brassage d'air, beaucoup de vent, de précipitation absurde, et peu d'action en définitive. Comme une critique sous-jacente de la politique, et plus particulièrement de la diplomatie.

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