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Largo Winch, T17 : Mer Noire - Jean Van Hamme & Philippe Francq

Par Belzaran

winch.jpgTitre : Largo Winch, T17 : Mer Noire
Scénariste : Jean Van Hamme

Dessinateur : Philippe Francq
Parution : Novembre 2010

Il y a quelques semaines est sorti le dernier opus des aventures du milliardaire en blue jeans nommé Largo Winch. Ce dix-septième tome s’intitule « Mer noire ». Il est édité chez Dargaud. Les auteurs n’ont pas évolués. Philippe Francq s’occupe des dessins et Jean Van Hamme s’occupe du scénario. Depuis le début de la série, chaque histoire s’étale sur deux albums. Celle-ci ne semble pas échapper à la règle. En effet, « Mer noire » est le début d’une trame qui ne prend pas fin une fois le livre fermé. Le dénouement apparaitra dans « Colère rouge » qui est à paraître.

Largo Winch est un jeune homme qui hérite du jour au lendemain d’un empire de plusieurs milliards de dollars. On apprend dans cet album qu’il appartient aux dix plus grandes fortunes de la planète. Chaque histoire nous plonge dans une aventure dans laquelle ce chef d’entreprise particulier doit naviguer dans les eaux troubles de l’économie et de la finance, tout en utilisant ses talents à la limite de la loi. Cela nous offre généralement des trames denses au niveau des informations, assez rythmée au niveau de l’action et accompagnée d’une légère touche glamour du fait de la présence de ravissantes créatures au gré des pérégrinations de ce grand magnat atypique…

« Mer noire » est le premier opus à se dérouler après la crise financière qui a touché la planète il y a quelques années. On découvre donc ce cher Largo nous expliquer au cours d’une interview les différentes mesures prises par son entreprise pour y résister. L’évolution des différents secteurs de son empire est évoquée. Cela est intéressant à découvrir et cela plonge l’histoire dans un réalité qui nous est proche. Mais l’événement qui fait basculer le quotidien de Largo est le fait qu’une des dirigeants importants de son groupe est assassinée au cours de son pot de départ à la retraite. Comme souvent la manipulation est de sortie. Des transferts d’argent entre Largo et des trafiquants d’armes apparaissent et semblent être liés à l’assassin d’origine turque. Largo, aidé de son cher ami Simon, décide de mener sa propre enquête lorsque le FBI commence à le suspecter du meurtre. Ses pérégrinations le mène donc en Turquie via la Suisse et la dernière page nous montre que la situation est pour l’instant assez critique…

Je ne cherche pas à développer de manière trop approfondie la trame. En effet, le plaisir de lire ce genre d’ouvrage est justement de découvrir toute la toile qui forme la trame. On prend plaisir à voir plusieurs événements surgir. Extérieurement indépendants, ils semblent se lier entre eux et les premières apparences semblent être trompeuses. On se doute que les retournements de situations et les révélations vont être nombreux. On se doute que les surprises vont être de sortie. La trame est dense. Il y a beaucoup de textes à lire et les références économiques, judiciaires ou économiques sont nombreuses et nous oblige parfois à revenir sur une page précédente. C’est une des caractéristiques de cette série et cet album y est fidèle. Souvent la première lecture, plutôt rapide, nous offre une idée générale de l’aventure sans qu’on en maitrise réellement tous les tenants et les aboutissants. C’est au cours d’une seconde vision, plus lente et approfondie, qu’on s’approprie réellement les subtilités du scénario.

Au-delà de cette trame de manipulation, « Mer noire » nous fait voyager et nous fait rencontrer une grande galerie de personnages. Les Etats-Unis, la Suisse et la Turquie sont les différents pays traversés. Dans ces différents lieux, on découvre beaucoup de protagonistes plus ou moins importants. On s’interroge sur le rôle de chacun. Sont-ils réellement ce qu’ils prétendent être ? C’est d’ailleurs une des caractéristiques de cet album. Cela est captivant d’un côté et frustrant de l’autre. Dans la première moitié du bouquin, les autres nous amènent tranquillement à l’événement déclencheur qui est les soupçons de meurtre subis par Largo Winch. A partir de ce moment-là, le rythme s’accélère. Le héros quitte ses réunions et ses buildings pour revêtir ses habits de baroudeur. L’action apparaît. Notre curiosité est attisée. On est pleinement dans l’histoire. Quelques pages plus loin, l’album se termine en nous quittant sur plusieurs côtés en suspend dont on attend maintenant désespérément la réponse…

Côté dessins, on retrouve le style de Philippe Francq. Son style est assez reconnaissable. Il nous offre des personnages travaillés qui nous permet de tous les reconnaître assez rapidement. C’est important dans le sens où les protagonistes sont très nombreux. La plume est classique. Les décors sont également plutôt réussis sans pour autant nous laisser béats d’admiration sur certaines visions générales de villes ou de paysages. Les couleurs sont plutôt vives et rendent la lecture agréable et facile. Bref, les dessins participent activement au plaisir pris à découvrir cet opus.

Pour conclure, « Mer noire » est à la hauteur de la série « Largo Winch ». La recette est toujours la même. Mais elle est bonne et efficacement exploitée. Le squelette général est toujours le même. Cela n’empêche pas Van Hamme de nous offrir une nouvelle fois une histoire intéressante même si je trouve qu’elle aurait pu démarrer plus vite. Au final, cet opus conviendra parfaitement aux adeptes du genre et du héros. « Mer noire » marquant le début d’une nouvelle aventure, les personnes qui n’ont pas lu les tomes précédents peuvent en comprendre les grandes lignes. Evidemment, je leur conseille néanmoins de commencer par le tome 1 intitulé « L’héritier » qui fera rencontrer un milliardaire pas comme les autres… 

par Eric the Tiger

Note : 14/20


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