Howie B ‘ Snatch

Malgré tout ce à quoi pourra vous faire penser sa pochette, Snatch est de bout en bout parfaitement illuminé, cohérent, élégant, juste, parfois sombre ou émouvant. Impossible de se défaire de l’image de marque que Howie B (Howard Bernstein) s’est construite en tant que producteur.
Les onze titres de l’album sont entièrement instrumentaux, construits d’une certaine façon tels des musiques de films. Des films forcément un peu étranges, voire barrés ; il suffit d’entendre les rythmes de « Cook for you » pour s’en rendre définitivement compte : on entend bel et bien une raquette frappée dans une belle de tennis ! Ou un cri étonnamment proche de celui d’un animal marin dans « Anniversary ». Ou encore le son d’un bandonéon rappelant absolument le tango dans « Maniac melody ». Étonnant mais incroyablement pertinent et, par conséquent, génial ! Rien n’est superflu pendant les cinquante-cinq minutes que durent Snatch, chaque son, chaque bruit, chaque élément sonore prend sa place le plus naturellement dans ce monde où règne tout est cohésion, en symbiose parfaite.
Impossible de réellement réussir à vous décrire ce à quoi ressemble la musique, mais j’ai essayé et quelques bribes suffiront aux curieux pour se pencher sur cette ouvre magnifique et très peu connue. Pour les autres, sachez qu’en 1999, année de la sortie de son 3ème album, Howie B avait notamment composé et produit des titres pour les albums Post et Homogenic de Björk, Maxinquaye de Tricky et ou encore Pop de U2. Et pour les connaisseurs, la photo de couverture (oui, c’est bien Howie B) fut prise par un certain Anton Corbijn. Que du beau monde, mais c’est vers Howie B qu’il faut aller. Si pour ma part je ne connais que cet album, je suis tout de même vraiment content de le posséder, car c’est un très beau disque.

(in heepro.wordpress.com, le 25/01/2011)

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