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[Critique] The Decemberists – The King Is Dead

Par Kub3

The Decemberists revient aux sources

Originaire de Portland, le groupe mené par Colin Meloy nous apporte en ce début 2011 un nouvel album, aux couleurs folk et country, dans la lignée de leurs premiers opus. Fallait-il vraiment faire ce chemin à l’envers ?

[Critique] The Decemberists – The King Is Dead

The Decemberists incarne à la perfection une certaine scène indé US, mélangeant sans vergogne folk, pop, rock et country. Banjo, orgue, violons rejoignent les classiques guitares acoustiques et batteries, portés par la voix particulière du chanteur Colin Meloy. On pense à Morrissey bien sûr, mais on a surtout affaire à un groupe unique et à écouter de toute urgence.

Après plusieurs EP et albums au début 2000, ils marquent un grand coup avec deux albums énormes, quasi opératiques : The Crane Wife en 2006 et The Hazards of Love en 2009 (sans parler de plusieurs excellents EP entre temps). Les chansons se suivent, les thèmes musicaux se retrouvent d’un morceau à l’autre et l’ensemble forme un vrai petit recueil de poèmes avec des paroles sublimes, inspirées entre autre par Shakespeare.

The Decemberists – The Perfect Crime

La force du groupe ? Faire tout ça sans passer pour des intellectuels et des cérébraux. Ils délivrent du rock énergique, rythmé, parfois très pop et coulant de source. C’est pourquoi The King is Dead, leur dernier opus, surprend. Que ce soit les rythmes lents et lancinants de Rise to Me ou de Dear Avery, la ballade country de Rox in the Box ou l’harmonica et l’accordéon de Down by the Water, cet album déçoit parce qu’il lui manque une couleur, un ton, un petit je-ne-sais-quoi qui aurait fait la différence.

Les fans de la première heure seront sans doute aux anges de retrouver ici leur groupe, passionné de R.E.M. (Peter Buck, guitariste du groupe, joue d’ailleurs sur une poignée de morceaux) ou de Bruce Springsteen. Ceux qui auront préféré la période plus extravertie de The Crane Wife seront sans doute en manque. Mais que tout le monde se rassure : les mélodies marquantes, la production impeccable et l’ambiance générale de l’album — l’opposition constante entres paroles plombantes et musique plus colorée — risquent quand même de vous trotter longtemps dans la tête.

The Decemberist – Down By The Water

Plus Americana, limite country, The King is Dead n’est ni une révolution, ni un innovation ; il s’agit de retrouver un ton similaire aux premiers albums, plus terre-à-terre, moins prétentieux mais tout aussi efficace. Un bon cru.

[Critique] The Decemberists – The King Is Dead
The Decemberists – The King Is Dead

Sortie le 17 janvier


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