le scandale sonatrach.. Tonton, combien ont-ils volé ?

Un an après le scandale Le procès sonatrach tarde à s’ouvrir Par : Khaled R.

L’instruction tire à sa fin, a-t-on appris de source judiciaire. Mais la date du procès n’est pas encore fixée. Selon différents observateurs, il faudra beaucoup de temps pour que la justice tranche la culpabilité des mis en cause dans des affaires de passations irrégulières de marchés, un P-DG et  quatre ex-vice-présidents.

En attendant, 2010 aura été l’année la plus mauvaise depuis au moins une décennie en termes de résultats en matière de contrats de réalisation et de partenariat. Un seul arrangement majeur a été signé après que l’affaire eut été rapportée par la presse locale.

Le scandale n’a pas eu, heureusement, d’impact sur la production et surtout sur les recettes des exportations d’hydrocarbures. Il convient de souligner ici, à grands traits, que Sonatrach a bien résisté à la tempête grâce à ses cadres et autres salariés, dans leur grande majorité compétents et intègres.
L’année 2010 aura été consacrée au renforcement du contrôle interne et à la mise en place d’un code d’éthique de manière à lutter plus efficacement contre la corruption. Mais Sonatrach peine aujourd’hui à rebondir. Car le scandale aura laissé des traces : un top management affaibli qui a besoin d’être sérieusement renforcé, un personnel démotivé qui attend d’être rassuré et d’être mobilisé en vue de grandes batailles à venir, en termes particuliers de positionnement à l’international, de confirmation du potentiel hydrocarbures important du pays, de meilleure valorisation des ressources fossiles.

Enfin, contrairement au discours officiel, la compagnie pétrolière nationale a besoin d’une nouvelle stratégie qui lui permette de se redéployer aisément à l’international. D’avoir de grandes ambitions. En particulier, elle devrait avoir, à l’instar des autres compagnies nationales comme la libyenne Noc et l’angolaise Sonangol, les coudées franches pour investir à l’étranger, dans l’acquisition de réserves de pétrole et de gaz à l’extérieur, dans des prises de participation dans des sociétés occidentales présentant un intérêt en termes de know-how, quitte à la soumettre a posteriori à de stricts contrôles de la Banque d’Algérie. L’Algérie s’enrichira et la population en profitera dans un scénario de bonne gouvernance du pays. Encore faut-il que la rente pétrolière ne soit pas détournée, de nouveau, au profit d’intérêts occultes.

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