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Les Emotifs Anonymes

Publié le 26 janvier 2011 par Mg

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Le cinéma français est à l’heure des romances improbables. Après Jean-Paul Rouve à la poursuite de Marylin (Poupoupidou), c’est Jean-Pierre Améris qui ressort le couple de cinéma Benoit Poelvoorde-Isabelle Carré pour une histoire de sentiments et de sensibilité. Tout en finesse, et avec un brin d’humour, comme une tablette de chocolats…

Car de chocolats, il en est question ici. Lorsqu’Angélique postule dans une fabrique de chocolats, c’est parce qu’elle est une experte en la matière, et aime son métier. Mais elle rencontre le patron de la petite société, un homme timide et secret. Les deux sont en réalité de grands émotifs, ne sachant trop comment gérer leurs émotions et la rencontre avec autrui. Un secret bien dissimulé qui ne va pourtant pas les empêcher de se rapprocher, se rencontrer, et créer une bien jolie histoire pleine de bons sentiments au creux de la France d’aujourd’hui (un peu repeinte à l’ancienne pour le côté terroir). Evidemment on craque tout de suite pour ce qui restera comme une romance basique mais efficace, permettant de mettre en lumière (mais en est-il réellement besoin?) deux formidables acteurs qui ont déjà su démontrer tout leur talent. Finalement après divers rôles dramatiques ou comiques, il fait bon de retrouver Poelvoorde et Carré dans une composition simple, maladroite dans les mots, et drôlement caustique la plupart du temps.

Les Emotifs Anonymes ne laissera que peu de places au reste des protagonistes et du film. Mais n’étant pas là pour chercher l’histoire originale a tout prix, on suivra de près les péripéties du duo principal, bloqué par moments dans leurs défauts les plus intimes, que ce soit lors de leur premier dîner à deux, ou en voyage d’affaire au salon du chocolat voisin. Des mises en situations là aussi sans grandes complexifications qui ne demandent qu’à sourire. La place quasi omniprésente du psy ou du groupe de thérapie (les fameux Emotifs Anonymes, qui existent vraiment d’ailleurs) chargeront un peu trop l’histoire, qui aurait mérité de laisser plus de places aux individus. Mais pour cet Amélie Poulain (adulte) au pays du chocolat, nous voici bien contents d’avoir trouvé un petit moment de chaleur humaine en plein hiver. A défaut d’être réellement marquant, ces Emotifs nous auront permis de retrouver la comédie romantique à la française dans ce qu’elle peut offrir de mieux (et de manière un peu décalée).


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