“En remontant vers la crête du Lido, on se sent attiré par l’aspect d’un bosquet de chênes. On croirait, au premier abord, que cet endroit, favorable à la volupté, ne renferme d’autres mystères que ceux du plaisir; il est consacré aux mystères de la mort. Un grand nombres de tombes éparses, chargées de caractères singuliers et innintelligibles pour la plupart des promeneurs, semble annoncer la dernière demeure d’un peuple effacé de la Terre, qui n’a point laissé d’autres monuments… Ces lettres inconnues sont empruntées à la langue d’une nation … qui vit séparée des hommes, au milieu des hommes avec lesquels elle n’a pas même le droit de mêler sa poussière. C’est le cimetière des juifs. “ (Charles Nodier, Jean Sbogar 1818) L’épitaphe de Leon de Modène: “Quatre brasses de terrain dans cet espace clos, à titre de possession pour l’éternité furent aquises d'En-Haut pour Jehuda Leone da Modena… Sois bienveillant à son égard, Seigneur et accorde-lui la paix.” Esclave du jeu, Leon de Modène s'éteint dans un profond dénuement. La communauté réunit les fonds pour son enterrement. " à titre de possession pour l'éternité ...aquises d'En-Haut " voilà bien quatre brasses de terrain que Leon ne jouera pas aux dés ...
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Quatre petits billets, quatre grandes lignes et quelques écrivains pour vous donner l'envie de franchir le seuil de la "Maison des Vivants à San Nicolo au Lido. Le quatrième. Le dernier ?