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Montréal (Québec) - Distroboto fête ses 10 ans

Par Benard

La première machine Distroboto de Montréal a été lancée en janvier 2001 à La Casa Del Popolo. (Photo: gracieuseté Louis Rastelli)La première machine Distroboto de Montréal a été lancée en janvier 2001 à La Casa Del Popolo. (Photo: gracieuseté Louis Rastelli)

Publié le26 Janvier 2011

Daphné Angiolini 

Le 28 janvier, c’est le temps de célébrer les 10 ans de Distroboto : le réseau de machines distributrices de culture à Montréal! Le gala/soirée-bénéfice, qui aura lieu à la Casa Del Popolo, rassemblera les groupes Shalabi Effect, Corpusse, Les Abdigradationnistes et Gambletron.

La première machine Distroboto de Montréal a été lancée en janvier 2001 à La Casa Del Popolo, sur le Plateau Mont-Royal. Les Distrobotos sont des anciennes machines distributrices de cigarettes recyclées en distributrices d’œuvres d'art tels que de petits livres, des photos, de la musique, des courts-métrages, des objets artisanaux, etc. On trouve ces machines dans divers cafés, salles de spectacles et bibliothèques de Montréal.

Le projet en bref

«Ça fait des décennies qu’il y a des gens partout dans le monde qui tentent de vendre des œuvres d’art dans des machines distributrices. Mais, à ce que je sache, le concept était nouveau au Canada. À l’origine, l’idée découle d’une frustration d’avoir de la difficulté à vendre des publications dans des librairies montréalaises. Au cours des années 90, plusieurs collègues et moi vendions des recueils et des livres chez des libraires. Vers la fin de la décennie, il y a eu des fermetures de magasins et des refus de vendre nos publications. Nous avions besoin d’une nouvelle plateforme», raconte l’auteur Louis Rastelli, administrateur du projet et de l’organisme Archives –Montréal, une organisation sans but lucratif dédiée à la promotion et à la préservation d’œuvres d’artistes indépendants.

Depuis 2001, plus de 40 000 articles créés par quelque 700 artistes ont été vendus dans une dizaine de machines du réseau. Le prix unique de 2 $ pour les objets vendus dans les Distrobotos rend la communauté artistique locale plus accessible au public. De plus, les artistes reçoivent 1,75 $ pour chaque produit vendu. En 2006, après la passation de la loi anti-tabac au Québec, Distroboto a pu acquérir des douzaines de celles-ci en prévision de l'expansion future du projet. Le projet Distroboto a beaucoup fait parler de lui dans les médias, autant au Canada qu’outremer. Le New York Times Magazine l'a cité comme l'une des “idées de l'année” en 2001.

Distroboto en 2011

Selon M. Rastelli, Montréal est la seule ville québécoise qui dispose de machines Distroboto. Et le Plateau Mont-Royal en dénombre plusieurs. «D’ici un an, on espère pouvoir installer de nouvelles machines dans les bibliothèques du Mile End et du Plateau. C’est clair que c’est le quartier parfait, tant pour la clientèle que pour les artistes participants ».

Outre le gala du 28 janvier, le 10ème anniversaire de Distroboto sera marqué par plusieurs événements. En février, le public pourra notamment assister à une exposition des artistes visuels de Distroboto à la Galerie Monastiraki, située au 5478 Saint-Laurent.

Informations : http://www.distroboto.com


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