Ils jugent aussi que le législateur est légitime à décider "que la différence de situation entre les couples de même sexe et les couples composés d’un homme et d’une femme pouvait justifier une différence de traitement quant aux règles du droit de la famille"
Faut-il en déduire que, ipso facto, ce droit de la famille induit une différence de traitement entre les hommes et les femmes au sein d’un couple marié, différence potentiellement à même de se traduire par certaines inégalités ("le chef de famille"). L’impossibilité éventuelle de répercuter cette inégalité au sein d’un couple composé de personnes du même sexe indiquerait donc qu’il y a bien une différence de traitement suivant que l’on soit un homme ou une femme : plutôt que de faire avancer les choses en les tirant vers le haut (à chaque couple de choisir son schéma, par exemple) on préfère écarter la "minorité gênante" si j’ose dire.
Le PACS c’est la même chose.
D’un point de vue légal, pas exactement, ainsi il ne me semble pas qu’il existe une pension de reversion pour les couples pacsés. Je ne suis pas notaire, mais il serait intéressant de chercher si les contrats-types qu’il est possible contracter lors d’un mariage sont également applicables au PACS.
D’un point de vue purement rhétorique, si le PACS est la même chose que le mariage, alors pourquoi ne pas autoriser le mariage, c’est, du point de vue du discours, un logos absurde que de se réfugier derrière cet argument pour refuser le mariage homosexuel, prouvant au contraire, que non, cela n’est pas la même chose.
Le mariage c’est un homme et une femme, car seule cette union permet la procréation.
Alors quid des couples stériles ayant recours à un don d’ovocytes ou de sperme ? Là aussi la filiation est artificielle. Qu’en est-il également des parents adoptants des enfants dont les parents biologiques sont parfois encore en vie ?