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Est-on jamais libre...

Publié le 31 janvier 2011 par Philippejandrok

cf2d063fca16b3b107d10148f1a41b1f.jpgOn n’a jamais autant parlé de l’Égypte ces derniers temps, d’habitude, on parle des pyramides et des pharaons sans se préoccuper le moins du monde des Égyptiens, peuple exploité au moyen Orient et méprisé par les Arabes d’Arabie et des pays limitrophes. Les Égyptiens ont mauvaise presse, mauvaise réputation et surtout les médecins qui ne sont plus autorisés à pratiquer en Arabie Saoudite à cause d’un niveau de compétences déplorable et de pratiques douteuses en ce qui concerne leur rétribution. Une habitude ou une pratique de la mauvaise foi a fait d’eux des parias dans ces contrées, du moins c’est ce que les Saoudiens prétendent, d’ailleurs les seuls à travailler sur le territoire sont des manuels et des professions méprisables pour les arabes, comme le métier de pêcheur ; souvent, on entend qu’il ne faut pas faire confiance à un pêcheur égyptien qui aurait tendance à truquer sa balance ou à mettre une autre commande de poisson si vous tournez les yeux un instant ; pour les Saoudiens, se sont des hommes de peu de confiance, mais pour nous, en dehors des ragots et des généralités, ce sont des gens courageux qui ne supportent plus de vivre dans la frustration et qui, comme les Tunisiens, se révoltent à présent.


L’heure est au changement et la révolution est un virus qui contamine petit à petit nombre de gens frustrés, affamés, lassés par la tyrannie et le mépris, des gens qui veulent vivre comme les autres, ceux qui vivent en Occident, ceux qui vivent libres.
Mais qu’est-ce que cela veut dire, vivre libre ?


Est-on libre lorsque l’on doit descendre tous les jours à la mine ?


Lorsque l’on se réveille à 4h du matin pour rejoindre un chantier, pour faire du pain et des croissants, pour prendre son camion et faire des livraisons de fuel…


Est-on libre lorsque l’on est prisonnier d’une activité professionnelle que l’on ne peut cesser parce que les emprunts courent et que le banquier surveille les découverts de près, de très près ?


On n’a pas le choix, on s’est aliéné à un système qui fait tout pour nous faire croire à la liberté et on pourra faire toutes les révolutions du monde, nous resterons toujours prisonniers de quelque chose, c’est inévitable.


On se croit libre, les propriétaires se croient libres possesseurs de leur bien mais ils sont redevables de prêts, de taxes d’impôts et la liberté implique nécessairement des devoirs.


La question qui se pose à présent est :


- Est-ce que la liberté existe vraiment ?


Il est facile pour nous, Occidentaux de parler aussi simplement de ce sujet, car nous pouvons sortir dans la rue, hurler à tue tête, insulter le président, tabasser des journalistes dans des meeting de parti d’Extrême Droite, chanter des champs Nazis, alors que la vente de « Mein Kampf » est interdite et qu’elle se fait régulièrement sous le manteau sans que l’état n’intervienne, ça, c’est la liberté. La liberté, c’est de permettre à tous les partis, même les plus extrêmes, de se développer, or, que se passera-t-il au Moyen Orient si les démocraties s’installent ?


On l’a vu en Algérie, qui est loin d’être une démocratie, on l’a vu en Turquie, en Russie, à chaque fois qu’un semblant de liberté est accordé, des extrémistes se renforcent en utilisant le droit constitutionnel. En claire, ce qui est sensé apporter du bien être au plus grand nombre permet à ceux qui veulent imposer des idées totalitaires, rétrogrades et restrictives, d’atteindre le pouvoir sournoisement.


Je ne prétends pas que la démocratie soit une mauvaise chose, bien au contraire, mais ce que je dis, c’est que des personnes mal intentionnées profitent du système pour le saborder de l’intérieur. Des personnes puissantes, entourées des meilleurs hommes de lois payés pour contourner la loi et légaliser la tyrannie de certains groupes, et aucune révolution ne pourra changer cette réalité, car elle est légale, légalisée par un système démocratique.


Les pays en absence de démocratie rêvent d’un monde meilleur, et les pays démocratiques sont gangrénés par les puissants qui utilisent un attirail juridique pour justifier toutes leurs mauvaises actions, religieuses, politiques, partisanes.


Un exemple tout simple, objectif, sans parti pris et très récent : la Droite et l’UMP particulièrement ont fait voter la Loi Hadopi, la loi anti-piratage, pourtant pour l’intronisation de Monsieur Xavier Bertrand au rang de premier secrétaire du parti, l’UMP a utilisé, a piraté une musique sans en payer les droits à son auteur, c’était tout à fait normal pour ce mouvement politique majoritaire.


Autre exemple : Le service communication de l’Élisée a piraté un reportage vidéo sur le Président de la République et l’a copié et distribué gratuitement à toutes les ambassades Françaises en changeant les informations sur la production du documentaire et en prétendant qu’il en avait été à l’origine, faux et usage de faux, oui et alors ?


Alors rien, les lois dans une démocratie sont faites pour les gosses et les pauvres qui téléchargent des films et de la musique, mais pas pour les politiques qui pillent allègrement les œuvres des citoyens sans risquer les peines qu’ils ont votées pour les contrevenants.


Voilà les risques qu’encourent chaque démocratie, des abus de pouvoir en permanence, alors oui, dans une démocratie on est libre de piller lorsque l’on est puissant sans risquer des condamnations pénales.


Dans le fond, quelle est la différence d’avec un régime non démocratique si les pratiques sont les mêmes, mais dissimulées sous un vernis de liberté ?


C’est pourquoi je m’interroge sur les bienfaits de la liberté et de la démocratie si les lois ne sont pas respectées par ceux qui les votent ?


Alors, est-on jamais libre, lorsque l’on est pauvre, malade ou vieux ?
Nous vivons une époque formidable…


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